Si c’était à refaire, Carlos Tavares referait… tout pareil

Si c’était à refaire, Carlos Tavares referait… tout pareil
Si c’était à refaire, Carlos Tavares referait… tout pareil

Depuis sa démission précipitée le 1er décembre de la direction de Stellantis, les langues se délient au sujet de Carlos Tavares. Ses erreurs passées, sa rémunération, son salaire, ou encore le fait que certaines de ses décisions aient été rapidement annulées. Autant de conclusions faciles à tirer une fois l’homme retiré. Mais nous ne l’avions pas encore entendu parler en personne. Cela a été fait avec une interview qu’il a accordée au magazine portugais Expresso. L’occasion pour lui de revenir sur les raisons qui l’ont poussé à partir.

Il a donc tenu à préciser que son départ était « amiable », étant motivé par des désaccords avec le conseil d’administration sur la stratégie du groupe Stellantis.. Une sortie qui aurait été décidée conjointement avec le président John Elkann, même si des sources internes faisaient plutôt état d’objectifs jugés irréalistes par certains membres du conseil d’administration et qui auraient donc poussé le dirigeant portugais à se retirer. “La décision a été prise ensemble, avec John Elkann, avec qui j’ai une relation extrêmement apaisée”, explique Carlos Tavares, ajoutant que “c’est presque un ami”.

Points de vue divergents sur la stratégie

En tout cas, cela suffit à écarter les rumeurs de licenciement, même si ce départ a été un peu précipité, alors même qu’il devait intervenir quelques mois plus tard, à la fin de sa mission. L’homme d’affaires ayant travaillé auparavant chez Renault explique au magazine que sa préoccupation était de “protéger l’entreprise pour qu’une différence de points de vue ne crée pas un risque de divergence au sein de la gouvernance”. « Une entreprise qui compte 250 000 salariés, un chiffre d’affaires de 190 milliards d’euros, 15 marques qu’elle vend dans le monde, n’est pas une entreprise qui se gère si tout le monde n’est pas aligné, ce qui aurait immédiatement un impact sur le pilotage stratégique.

De l’automobile à l’aérien ?

Par ailleurs, Carlos Tavares, connu pour être un grand fan de sport automobile, a également utilisé une métaphore pertinente pour expliquer la situation chez Stellantis : « Il existe deux types de pilotes : ceux qui, pour éviter de crever un pneu ou d’endommager une suspension, restent à l’écart. des vibreurs et essayer de faire le meilleur - possible en roulant au centre de la piste. Et il y a ceux qui, pour aller le plus vite possible, vont sur les vibreurs. Une attitude légale mais plus. risqué, dangereux pour la suspension et agressif pour les pneus. J’appartiens à cette deuxième catégorie. Une autocritique à relativiser avec une direction pourtant jugée dure.

Une manière de dire qu’il ne regrette rien, ce qu’il a précisé aux journalistes de l’Expresso. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait été blessé par son départ, il a répondu “pas du tout”. Précisant même que si c’était à refaire, il referait la même chose. Quant à la question de savoir ce qu’il fera maintenant après Stellantis, il semble qu’il s’intéresse de près à la privatisation de Tap, la compagnie aérienne nationale portugaise..

 
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