L’agence de notation Moody’s a annoncé qu’elle abaissait d’un cran la note souveraine de la France dans la nuit de vendredi à samedi, à Aa3. La décision intervient quelques heures après la nomination du nouveau Premier ministre François Bayrou.
Cette décision « reflète notre vision selon laquelle les finances publiques du pays seront considérablement affaiblies au cours des prochaines années », en raison d’une « fragmentation politique plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative », indique l’agence.
La note souveraine de la France s’élève désormais à Aa3 avec une perspective stable. Fin octobre déjà, Moody’s avait attaché la précédente notation Aa2 avec une perspective négative et avait publié une note le jour même de la censure du précédent Premier ministre Michel Barnier, le 4 décembre, pour signaler que cet événement était « négatif ». pour la note française.
>> Une lire : L’Assemblée nationale française renverse le gouvernement Barnier, une première depuis 1962
L’agence, qui classait jusqu’alors la France légèrement au-dessus de ses concurrents, les rejoint : S&P classe la France AA- avec une perspective stable, et Fitch AA- avec une perspective négative.
Paris en prend note
Le ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand a immédiatement « pris acte » de cette décision. « L’agence Moody’s a annoncé le changement de notation de la France […] en soulignant les récents développements parlementaires et l’incertitude actuelle qui en résulte quant à l’amélioration de nos finances publiques. J’en prends note», a écrit le ministre dans un communiqué.
« La nomination [de] François Bayrou et la volonté réaffirmée de réduire le déficit apportent une réponse explicite », ajoute-t-il.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
Accepter Plus d’informations
Dans son bref discours de passation de pouvoir vendredi après-midi, François Bayrou a vigoureusement insisté sur la nécessité de réduire le déficit public et la dette du pays, rappelant avoir mené par le passé des « campagnes présidentielles sur ce thème ».
ats/afp/jtr
Entreprise