Ville de Québec | Les patinoires volent la vedette au budget de Bruno Marchand

Ville de Québec | Les patinoires volent la vedette au budget de Bruno Marchand
Ville de Québec | Les patinoires volent la vedette au budget de Bruno Marchand

(Québec) Le maire de Québec a présenté mercredi son dernier budget avant les prochaines élections, assurant que sa ville se trouve dans une « situation financière extraordinaire ». Sa décision de puiser pour la première fois dans une réserve dédiée au changement climatique pour financer des patinoires réfrigérées a cependant surpris l’opposition.

« La maison est en très bon état. La maison est propre», a résumé Bruno Marchand en présentant le quatrième budget depuis son élection en novembre 2021.

Le budget total de la Ville de Québec a augmenté de 5,8 %, dépassant la barre des deux milliards de dollars. La Ville augmentera les factures de taxes foncières des propriétaires de 2,9 % en moyenne, soit un taux inférieur à l’inflation (3,2 %). La dette de 1,53 milliard sera également réduite d’un modeste 5 millions, selon les prévisions.

«Nous gérons l’argent avec la plus grande rigueur», a assuré le maire, qui a néanmoins reconnu que 36 postes seront ajoutés l’an prochain dans l’appareil municipal, sans compter les policiers et les pompiers.

Le maire Marchand salue également des investissements importants dans le logement social – 71 millions en 2025 contre 24 en 2022 –, l’itinérance, 7 millions contre 2,2 millions en 2023 et la sécurité publique.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE ARCHIVES

Le maire de Québec, Bruno Marchand

En effet, 51 policiers et 36 pompiers de plus s’ajouteront au Québec l’an prochain. D’autres chiffres viendront s’y ajouter en 2026. Dans deux ans, les effectifs de la police augmenteront de 10 %. « Nous ne laisserons pas les gangs envahir la ville », a déclaré M. Marchand.

Le Québec puise dans sa réserve climatique

Mais pour boucler ce budget, l’administration Marchand a décidé de puiser une première fois dans la réserve climatique qu’elle a créée en 2023. Le maire avait dit vouloir patiemment récolter 300 millions dans ce fonds destiné à adapter la ville aux aléas de la crise. climat .

45 millions seront prélevés sur la réserve, pour financer une partie du mur anti-inondation sur la rivière Lorette et le programme de construction de patinoires couvertes et réfrigérées.

« Il me semble tôt de creuser cela », a réagi le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, qui considère que c’est « imprudent et électoraliste ».

Selon lui, il est tout à fait logique que la réserve climatique dessert la rivière Lorette, qui a provoqué d’importantes inondations en 2005 et 2013. Il est toutefois « cynique et populiste » de s’en servir pour aménager des patinoires couvertes.

«Je suis allé défendre ce fonds sur Radio X», raconte Claude Villeneuve. On en a besoin, on a des sous-sols qui sont inondés. Eh bien, Bruno Marchand va piocher dans ce fonds pour les patinoires couvertes. Cela nous semble frivole. »

L’administration Marchand avait déjà annoncé son intention d’installer des patinoires couvertes et réfrigérées dans tous les arrondissements. La première, construite dans le parc Victoria, dans la basse-ville, doit être inaugurée en janvier. Un deuxième devrait voir le jour l’année prochaine.

« S’adapter aux changements climatiques, ce n’est pas seulement réparer les canalisations », a défendu le maire de Québec. M. Marchand dit vouloir offrir à ses citoyens un meilleur accès aux sports et aux activités physiques dans un contexte où les périodes de gel-dégel augmentent en hiver.

« Pendant longtemps, nous étions la seule ville des environs sans patinoire couverte et réfrigérée, note le maire. La patinoire de Stoneham est pleine, des gens du Québec se font refouler parce qu’il n’y a pas de place. Et vous verrez la patinoire BLEU-BLANC-ROUGE que nous inaugurerons prochainement, vous verrez, elle sera pleine. »

Le chef de l’opposition officielle a également accusé l’administration Marchand d’avoir haussé une multitude de taux pour pouvoir maintenir le taux d’impôt foncier en dessous de l’inflation. «Je crois qu’on cache la vraie facture sur le citoyen», constate Claude Villeneuve.

Québec pourra notamment compter sur des revenus supplémentaires de 18,8 millions en 2025 provenant des taxes d’immatriculation. Rappelons qu’immatriculer un véhicule à Québec coûtera 60 $ de plus à compter de janvier 2025.

 
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