Un milliard d’euros de dividendes versés par Decathlon d’un côté. De l’autre, 2 400 emplois menacés chez Auchan. Propriétaire de ces deux marques, la galaxie Mulliez est sous le feu des critiques syndicales.
« Comment cautionner que Decathlon, une marque du groupe, puisse verser une somme pharaonique de dividendes et qu’Auchan, une marque du même groupe, puisse massacrer la vie de milliers de personnes en supprimant 2 400 emplois ? », a demandé la CGT mardi dans un communiqué.
« Un usage de la valeur, pas de la richesse »
« Sous le choc », la CFDT Décathlon a estimé que cette somme était « hors norme » au vu des résultats non atteints. Elle “appelle les 20 000 salariés de l’enseigne à se mobiliser et à faire grève” samedi dans les magasins.
De son côté, le président de Decathlon, Fabien Derville, a justifié le versement d’un milliard d’euros de dividendes à la famille Mulliez en soulignant, dans un entretien à La voix du Nordque l’objectif était « une utilisation plus créatrice de valeur et non de richesse ». Il a néanmoins reconnu que « la dynamique n’était pas idéale au niveau médiatique ».
Fabien Derville, également membre du directoire de l’Association Famille Mulliez (AFM), n’a pas souhaité détailler l’utilisation prévue des fonds. Il a seulement indiqué que « la vocation est entrepreneuriale » : « nouveaux métiers, accélération de nos cœurs d’entreprises et si nécessaire accompagnement à la transformation ».