Le fonds souverain norvégien, le plus important au monde avec quelque 1.700 milliards d’euros d’actifs, a exclu deux groupes israélien et russe. Ceci dans le cadre de ses règles éthiques, a annoncé mardi soir la banque centrale norvégienne.
Le fonds s’est retiré du groupe de télécommunications israélien Bezeq, accusé de fournir ses services aux colonies israéliennes de Cisjordanie occupée, ce qui est illégal au regard du droit international.
Dans son argumentaire, le Conseil d’éthique, un organe consultatif qui guide les investissements du fonds, note que Bezeq prétend également desservir les territoires habités par des Palestiniens en Cisjordanie.
Le droit international violé
Mais, souligne-t-il, « cela ne peut compenser le fait que l’entreprise, par sa présence et la fourniture de services de télécommunications aux colonies israéliennes de Cisjordanie, contribue à faciliter le maintien et l’expansion des colonies israéliennes (. ..) contribuant ainsi à à la violation du droit international.
Le fonds s’est également désinvesti d’Evraz, un sidérurgiste russe coté à Londres, qui fournit de l’acier à l’industrie de défense russe, facilitant ainsi, selon le Conseil d’éthique, « la guerre d’agression illégale menée par la Russie contre l’Ukraine ».
Demandes sans réponse
Faute de réponses à ses multiples demandes, le Conseil d’éthique indique avoir recommandé à la Banque de Norvège d’exclure la société russe du portefeuille du fonds.
Au 30 juin, le fonds détenait 0,76% de Bezeq, action alors valorisée près de 23,7 millions de dollars, et 0,96% d’Evraz, soit une valeur de 1,4 million de dollars.
La Banque de Norvège annonce toujours ses décisions de désinvestissement après avoir vendu ses actions dans les sociétés concernées.
Alimenté par les revenus pétroliers et gaziers de l’État, le fonds souverain norvégien est le plus grand investisseur individuel au monde. Présent dans près de 8 800 sociétés et 71 pays, il détient en moyenne 1,5 % de l’ensemble des groupes cotés de la planète.
/ATS