Une entreprise du « roi du Gyproc » Hugo Bernard sur la liste noire de l’AMP – .

Une entreprise du « roi du Gyproc » Hugo Bernard sur la liste noire de l’AMP – .
Une entreprise du « roi du Gyproc » Hugo Bernard sur la liste noire de l’AMP – .

Une entreprise appartenant à Hugo Bernard, surnommé le « roi du Gyproc », vient d’être placée sur la liste noire de l’Autorité des marchés publics (AMP), l’organisme de surveillance des marchés publics du BTP.

Systèmes d’intérieur BMNJ, qui était jusqu’à récemment l’une des plus importantes entreprises dans l’installation de plaques de plâtre au Québec, s’est inscrite à la fin juin au Registre des entreprises non admissibles aux marchés publics (RENA).

Dans un communiqué, l’AMP justifie notamment sa décision par le fait que l’entreprise aurait omis de payer une dette fiscale à Revenu Québec. Elle aurait également omis de transmettre à l’AMP « les documents et renseignements requis dans un avis de contrôle d’intégrité » qui lui avait été transmis en mars.

Notre Bureau d’enquête a révélé qu’au cours des derniers mois, l’homme d’affaires controversé Rhéal Dallaire, dont la résidence a été perquisitionnée l’an dernier en même temps que celles des Hells Angels, aurait contrôlé le BMNJ en coulisses.

Hugo Bernard, le « roi du Gyproc », aurait souffert d’une spirale infernale en raison d’un style de vie ultra-luxueux qui comprenait drogues, escortes, voitures exotiques et jet privé, selon des allégations contenues dans une procédure judiciaire. Il avait nié ces problèmes.

Faillite

Fin février, BMNJ a déclaré faillite avec des dettes de 26 millions de dollars, dont près d’un tiers était dû à un entrepreneur qui aurait payé Bernard pour des danseurs, de l’alcool, des voyages et un bateau.


Capture d’écran d’Instagram, HUGO BERNARD

Fin février, le Fonds de solidarité FTQ indiquait qu’il souhaitait que BMNJ quitte ses chantiers à la suite des révélations de notre Bureau d’enquête.

Salaires impayés

La Commission de la construction du Québec (CCQ) veut également récupérer 116 000 $ en sommes dues aux travailleurs.

À la mi-juin, l’organisme a enregistré une hypothèque légale sur un immeuble situé près de la station de métro Lucien-L’Allier, au centre-ville, « en faveur de travailleurs ayant participé à la construction ou à la rénovation d’un immeuble », selon un document consulté par notre Bureau d’enquête.

Les noms de quelque 35 travailleurs apparaissent. Les sommes dues à chacun varient entre un peu plus de 500 $ et 7 300 $.


Denis Coderre.

Photo d’archive, Agence QMI

Denis Coderre a déjà été consultant pour BMNJ

Avant que BMNJ n’éprouve des difficultés, l’ancien maire de Montréal et candidat à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), Denis Coderre, était déjà consultant pour BMNJ, selon les informations obtenues par notre Bureau d’enquête.

« Il y a plus de deux ans, pendant quelques mois, j’ai été consultant pour BMNJ et Gestion Groupe Bernard [une autre compagnie d’Hugo Bernard] de mettre de l’avant un projet de recyclage de gypse (« Gyproc ») », indiquait Denis Coderre dans un message texte envoyé à notre Bureau d’enquête à la mi-juin.

Ce dernier a précisé que le projet n’a finalement pas abouti et a assuré qu’il n’y avait pas d’autres liens que cela.

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