Baptisé Haùsou « maison » ou « foyer » en allemand, ce complexe résidentiel se déploie en dehors du programme québécois conventionnel de logement abordable (PHAQ), souvent critiqué par le passé pour sa lourdeur bureaucratique, et s’appuie plutôt sur une approche qualifiée d’innovante qui fait appel à la participation de plusieurs acteurs.
Habitations L’Équerre espère notamment un soutien financier de la Ville de Sherbrooke dans le cadre de son programme de maisons implanté en 2023. La demande a déjà été soumise, a confirmé le directeur du projet Richard Tanguay. À environ 11,86 millions de dollars pour l’ensemble du complexe, on parle d’une contribution potentielle d’un peu moins de 30 000 $ par porte.
Le Groupe Custeau, qui porte plus largement le projet Masson dans lequel Haùsde son côté, il a vendu les terrains 25 à 30 % en dessous du prix du marché. L’entreprise partage également son expertise en matière de développement de projets. La firme d’architectes Équipe A, les firmes d’ingénierie St-Georges et IME ainsi que Construction Longer sont également impliquées.
L’approche « intégrée » inspirée par Vienne consiste justement à rassembler tous ces partenaires vers un objectif commun, dans une « synergie » qui devrait permettre d’optimiser les coûts si chacun fait sa part, a expliqué M. Tanguay.
Logement hors marché
Même les logements non subventionnés seront entretenus à un prix coûtant, inférieur à celui du marché locatif privé, selon l’organisation. La vocation des lieux sera « communautaire » dans tous les sens du terme, a promis Mme Godbout, qui réfléchit déjà à plusieurs espaces communs, par exemple une bibliothèque, des jardins, des aires de jeux pour les plus jeunes ou des espaces de rencontre pour les aînés, entre autres. autres.
«Haùs sera un modèle à suivre, la preuve que l’innovation peut et doit être au service de la population et de la planète », a déclaré le directeur de l’organisme.
La clientèle ciblée par Haùs est variée, allant aussi bien des personnes seules que des couples ou des familles, ce qui se traduit donc par une variété dans les tailles d’hébergement. On parle même d’« aménagements destinés à faciliter la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite ou ayant des besoins spécifiques ». L’organisme de logement à but non lucratif vise 2027 pour livrer les premiers logements.
Ce volet s’inscrit dans la forte proportion de logements abordables promise par le Groupe Custeau dans son projet Masson, où plus de 800 unités sont prévues. En plus de Haùsun volet coopératif est également prévu, le reste étant constitué de logements privés.
La construction de Haùs devra également respecter des normes environnementales élevées en termes d’isolation, d’efficacité énergétique et de récupération de chaleur et d’eaux grises. En fait, Habitations L’Équerre prévoit même que le complexe ne consommera que le tiers de la consommation normale de 400 logements, ce qui réduira considérablement la pression sur les systèmes municipaux de traitement d’eau, un enjeu critique dans un secteur en pleine effervescence. boom résidentiel.
Alors que Habitations L’Équerre mène déjà plusieurs projets en même temps, l’organisme à but non lucratif a également annoncé avoir un plan de développement encore plus vaste en tête puisqu’il prévoit générer au cours des cinq prochaines années des projets qui pourraient regrouper environ 925 logements. unités au total. . L’organisme lance donc un appel à la Ville de Sherbrooke pour élaborer une entente spécifique autour de cette stratégie.