(Washington) La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, les investisseurs manquant de conviction avant un week-end tronqué par les vacances de Thanksgiving et après un rebond de l’inflation aux Etats-Unis.
Mis à jour hier à 16h56
Le Dow Jones a perdu 0,31%, tandis que l’indice NASDAQ a perdu 0,60% et l’indice plus large S&P 500 a perdu 0,38%.
Le marché américain a eu du mal à trouver son élan et les échanges sont restés limités à Wall Street à la veille des vacances de Thanksgiving, durant lesquelles les marchés américains seront fermés. La séance de vendredi sera réduite de trois heures.
“C’est une de ces semaines étranges où tout s’accumule en quelques jours et où le marché essaie de s’adapter en temps réel”, a déclaré à l’AFP Art Hogan de B. Riley Wealth Management. .
Le marché américain a surtout réagi mercredi à la publication de l’indice PCE, mesure privilégiée de l’inflation par la Banque centrale américaine (Fed) et selon lequel la hausse des prix a rebondi en octobre aux Etats-Unis, à 2,3 % sur un an. contre 2,1% en septembre.
Cette évolution, attendue par les analystes, est due à la hausse des prix des services, a annoncé mercredi le département américain du Commerce.
Ces données “ne nous donnent pas une meilleure idée de ce que pourrait faire la Banque centrale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion” des 17 et 18 décembre, a souligné M. Hogan.
« Le marché […] “J’essaie de savoir si cela signifie que la Fed va encore réduire ses taux cette année ou si elle va repousser cette baisse à l’année prochaine”, a ajouté l’analyste.
Deux tiers des acteurs du marché s’attendent à une nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion, tandis qu’un tiers pensent que la Fed les maintiendra à leur niveau actuel, dans une fourchette de 4,50 à 4,75%, selon l’évaluation du groupe CME.
La publication des minutes de la Fed mardi a révélé que tous les responsables de l’institution financière estimaient que sa politique d’assouplissement monétaire devait être menée « progressivement ».
Toujours du côté des indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont restées, comme la semaine précédente, à leur plus bas niveau depuis avril.
Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans a nettement reculé, à 4,24%, contre 4,31% la veille à la clôture.
En termes de valeurs, les grandes capitalisations technologiques « semblaient prendre une pause », a observé M. Hogan.
Nvidia (-1,15%), Microsoft (-1,18%), Broadcom (-3,08%), Apple (-0,03%), Salesforces (-3,84%) et Adobe (-2,21%), ont tous terminé en berne.
L’entreprise informatique Dell a également chuté (-12,25%), après avoir publié un chiffre d’affaires et des prévisions inférieurs aux projections des analystes, le groupe a notamment souffert de la décélération des ventes d’ordinateurs aux particuliers (-18%).
Son concurrent HP (-11,36%) a également été sanctionné après des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours.
La chaîne de magasins de vêtements Urban Outfitters s’est envolée (+18,31%) après la publication de résultats trimestriels solides et meilleurs qu’attendu.
L’enseigne de grands magasins Nordstrom a terminé dans le rouge (-8,12%), malgré un chiffre d’affaires trimestriel qui a dépassé les calculs du marché, les investisseurs ayant plutôt retenu la tendance à la baisse des ventes.