Soupçonnée de corruption, Rachida Dati plaide à nouveau la prescription – .

Soupçonnée de corruption, Rachida Dati plaide à nouveau la prescription – .
Soupçonnée de corruption, Rachida Dati plaide à nouveau la prescription – .

La deuxième fois sera-t-elle la bonne ? La cour d’appel de Paris se prononcera mardi sur la demande de la ministre de la Culture Rachida Dati de mettre fin aux poursuites qui la visent depuis juillet 2021 dans le volet parisien de l’affaire Carlos Ghosn. L’ancienne garde des Sceaux et ex-maire du VIIe arrondissement de Paris est visée par une enquête pour corruption et trafic d’influence passif par personne titulaire d’un mandat électif public. Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros de RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans contrepartie de travail réel, entre 2010 et 2012, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

Dans cette affaire, Carlos Ghosn, qui réside au Liban, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis avril 2023. L’ancien magnat de l’automobile et le ministre de la Culture nient toute irrégularité.

Malgré l’échec en première instance, le camp Dati se dit serein

« Nous attendons avec sérénité que le délai de prescription soit fixé. C’est une preuve judiciaire », ont déclaré à l’AFP Olivier Baratelli et Olivier Pardo, deux des avocats du ministre. Tout le monde connaissait l’intervention de Rachida Dati comme avocate de Renault-Nissan en 2009 et 2010. Tout est parfaitement clair. “, ont-ils assuré.

La défense de Mme Dati avait déjà évoqué la prescription des faits en 2021 devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, en vain. Ses avocats l’ont recontactée après le refus des juges d’instruction en charge de ce dossier, ouvert en 2019, d’examiner une nouvelle demande de constatation de la prescription qui reposait, selon eux, sur « éléments nouveaux et fondamentaux » accordée à la procédure.

Les enquêteurs cherchaient également à déterminer si cette convention d’honoraires avait pu servir à dissimuler une activité de lobbying au Parlement européen, interdite à tout élu. Les magistrats instructeurs avaient rejeté cette demande au motif que le délai de prescription, de six mois à compter de la mise en examen, était expiré.

Sans ordonnance, Rachida Dati risque un procès pénal

Avant de se prononcer sur la recevabilité de cette nouvelle demande, la chambre de l’instruction doit d’abord dire si elle transmet ou non au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur ce délai. Soit les juges transmettent la QPC, et reportent donc leur décision sur la prescription, soit ils la rejettent et examinent la recevabilité de la demande du ministre.

Si le délai de prescription est encore dépassé, Rachida Dati risque un procès devant le tribunal correctionnel. Les investigations dans cette affaire sont terminées depuis septembre 2023 et le Parquet national financier (PNF) devrait bientôt rendre son réquisitoire définitif. Les juges d’instruction ordonneront alors ou non un procès.

Mais si la ministre de la Culture obtient gain de cause, les poursuites contre elle seront abandonnées. Selon deux sources proches du dossier, l’avocat général a demandé lors de l’audience du 7 mai que le délai de prescription soit écarté. En tant que partie civile dans cette affaire, Renault et ses avocats n’ont pas souhaité s’exprimer.

 
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