Une distance minimale à maintenir avec les écoles et les garderies pourrait être imposée dans les centres d’injection supervisés par Québec.
La députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a déposé mercredi à l’Assemblée nationale un projet de loi allant dans ce sens.
S’ils étaient adoptés sous leur forme actuelle, les centres d’injection supervisée seraient interdits à moins de 250 mètres des écoles, sauf à Montréal, où cette distance serait de 150 mètres.
Les organismes offrant des services de consommation supervisée bénéficieraient d’un délai de deux ans suivant l’adoption du projet de loi pour se conformer à cette nouvelle directive.
Le gouvernement pourrait également refuser d’accorder un permis à une nouvelle garderie si ses locaux sont situés dans l’un de ces rayons.
“La session parlementaire touche à sa fin et le Parti libéral propose le projet de loi au gouvernement”, a déclaré Mme Rizqy sur le réseau social X. “Vous pouvez même effacer mon nom, l’important est de légiférer rapidement.”
Le dépôt de ce projet de loi fait suite à des situations de cohabitation difficile entre les centres d’injection supervisée et les écoles ou garderies au cours des derniers mois, principalement à Montréal.
Les nouveaux locaux de la Maison Benoît Labre, notamment, dans le quartier Saint-Henri, ont beaucoup attiré l’attention au cours des derniers mois.
De nombreux parents dont les enfants fréquentent l’école voisine de ce centre de jour ont dénoncé à plusieurs reprises son arrivée et les situations auxquelles ils sont confrontés depuis son ouverture.
Son déménagement a été demandé par les élus locaux, mais avec la réglementation actuelle, la relocalisation s’annonce difficile.
Une situation similaire s’est produite à Trois-Rivières, où l’organisme Tandem est situé à proximité d’un CPE.