A qui le tour? – .

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A qui le tour? – .

En mars dernier, la Banque nationale suisse (BNS) avait créé la surprise en annonçant une baisse de son taux directeur à 1,5%, rompant avec le statu quo monétaire observé depuis septembre 2023. Le principal argument avancé était le retour « sur les rails » des prix à la consommation, l’inflation étant passée de 1,7% en décembre à 1,3% en janvier, puis à 1,2% en février.

En juin, la Banque du Canada (BCC) puis la Banque centrale européenne (BCE) ont respectivement abaissé leur taux directeur à 4,75 % et 3,75 %, tournant ainsi la page du resserrement monétaire le plus drastique et le plus rapide de l’histoire de la zone euro.

Et maintenant, que vont-ils faire ?

La question est maintenant de savoir quelles seront les prochaines décisions. Les banques centrales qui ont entamé leur cycle baissier continueront-elles dans cette direction ? Ceux qui ont maintenu le statu quo entameront-ils un premier déclin ?

Pour une fois, la BNS a devancé ses homologues en abaissant encore son taux directeur de 25 points lors de la réunion du 20 juin.

Avec une publication de 1,4%, l’inflation suisse reste clairement dans la bande de fluctuation entre 0 et 2% fixée par la BNS pour la stabilité des prix, et les perspectives de prix restent relativement calmes pour le reste de l’année.

Le même jour, la Banque d’Angleterre (BoE) a passé son tour et opté pour le statu quo à 5,25% pour la septième réunion consécutive. Le fait que l’inflation soit revenue à son objectif de 2% en mai n’a visiblement pas suffi à rassurer les banquiers centraux britanniques.

Faible lisibilité sur le Vieux Continent

Du côté européen, la situation est floue. Alors que la BCE a procédé à une première baisse de taux, largement annoncée à l’avance, le ton perçu lors de sa conférence de presse semble évoluer dans le sens d’une baisse restrictive, suggérant que la BCE n’est pas pressée d’assouplir davantage sa politique monétaire.

En effet, elle a relevé ses attentes d’inflation pour 2024 et 2025, laissant les investisseurs dans l’incertitude quant au rythme auquel elle pourrait continuer à baisser ses taux au cours des prochains trimestres. La situation économique justifie ce manque de visibilité.

Même si la désinflation dans la zone euro a été assez rapide, l’inflation des services reste élevée. L’inflation des salaires montre en effet des signes de stagnation à des niveaux trop élevés et le cycle semble redémarrer, après un point bas atteint au second semestre 2023. Dans ce contexte, Christine Lagarde a déclaré que la rapidité et la durée de la baisse des taux restaient encore incertaines. « très incertain ».

Aux Etats-Unis, depuis le début de l’année, les anticipations des investisseurs concernant la trajectoire de la Réserve fédérale (Fed) ont rarement été aussi disparates : alors que certains prévoyaient plusieurs baisses en 2024, d’autres allaient jusqu’à ne prévoir aucune baisse sur l’année.

Dans ce contexte, et après avoir été prise au dépourvu en début d’année, la Fed s’est naturellement montrée prudente, ne tablant désormais que sur une baisse en 2024, puis une autre en 2025.

Les marchés obligataires ont décidé de voir le verre à moitié plein et intègrent une probabilité de 61% de baisse des taux en septembre. Réponse après les vacances d’été !

 
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