Les ingénieurs de maintenance de WestJet se mettent finalement en grève au lendemain de la décision d’Ottawa d’ordonner un arbitrage exécutoire pour résoudre le conflit entre la compagnie aérienne et ses employés.
Publié hier à 21h52
«La seule raison pour laquelle ce syndicat poursuit cette grève est de créer des ravages, de perturber les projets de voyage de milliers de Canadiens pendant le long week-end de juillet et d’infliger des coûts importants à notre entreprise», a déclaré le président de WestJet Airlines, Diederik Pen, dans un communiqué.
À 19h30, l’Association fraternelle des mécaniciens d’avions (AMFA) a déclaré dans un communiqué que ses membres débuteront la grève ce vendredi soir et que leur retour au travail dépendra « en grande partie de la direction de WestJet ».
Le transporteur de Calgary avait déjà commencé à agir, annulant environ 25 vols jeudi et vendredi en prévision d’un arrêt de travail, mais cet état de grève risque d’annuler encore plus de vols.
Le syndicat affirme qu’il reste « engagé dans un dialogue avec le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et la compagnie aérienne pour résoudre cette impasse ».
Il a justifié sa décision de poursuivre la grève par le « refus de la compagnie aérienne de négocier avec le syndicat ».
La veille, le ministre O’Regan s’était montré déterminé à résoudre le conflit entre les deux parties qui n’ont pas réussi à s’entendre sur une nouvelle convention collective.
Le comité de négociation AMFA-WestJet a alors immédiatement réagi à la décision du ministre. Elle a ensuite expliqué sur son site Internet qu’elle « se conformera à l’arrêté du ministre et ordonnera à ses membres de s’abstenir de tout moyen de pression illégal ».
Pour la compagnie aérienne, la décision de l’AMFA aura un coût, particulièrement pendant ce long week-end.
« Étant donné que l’arbitrage a été ordonné, une grève n’a aucune influence sur l’issue de l’arbitrage ; il s’agit donc de pures représailles contre un syndicat déçu, déclare la compagnie aérienne. Nous sommes extrêmement indignés par ces actions et tiendrons l’AMFA entièrement responsable du stress et des coûts inutiles qui en résultent. »
L’AMFA a émis un préavis de grève de 72 heures mardi dernier dans le cadre des négociations sur une première convention collective entre WestJet et quelque 680 ingénieurs de maintenance.
WestJet encourage les passagers qui prévoient voyager dans un avenir proche à vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport.
