On ne peut pas dire que la plateforme MyLeo soit la plus grande amie du groupe Stellantis, mais elle est en tout cas très concernée par le groupe automobile puisqu’elle mène actuellement deux actions de front. Le premier est évidemment l’affaire des moteurs PureTech qui touche des centaines de milliers de voitures à travers l’Europe et certains marchés hors UE.
Le deuxième concerne l’aspect sécuritaire puisque MyLeo a communiqué avec force ces derniers temps pour attirer les clients des véhicules Citroën, Opel et autres Stellantis concernés par l’affaire de l’airbag Takata.. Les inscriptions au dossier ont été ouvertes le 6 juin et devaient se poursuivre jusqu’en septembre. Mais hier, lors d’une réunion publique tenue à Marseille, Me Lèguevaques a annoncé que l’action judiciaire allait finalement débuter plus tôt que prévu.
Action en justice confirmée
L’avocat principal en charge du dossier a confirmé que le nombre d’enregistrements était suffisant pour traiter le dossier à court terme : «nous avons dit que nous lancerions la procédure à partir de 1000 inscriptions, mais vu le nombre d’inscriptions, nous lancerons la procédure immédiatement« . Le temps que «tous les documents des États-Unis» sont réunis, MyLeo engagera une procédure contre Stellantis à partir du 10 juillet.
Me Lèguevaques ajoute : «si le parquet ne fait rien d’ici octobre, nous transmettrons l’affaire au doyen du juge d’instruction« . L’enjeu est de trouver une solution de compensation financière pour les clients qui sont aujourd’hui directement concernés par le fait de ne plus pouvoir conduire leur véhicule. Pour le moment, Stellantis n’est pas en mesure d’obtenir des véhicules de courtoisie pour tout le monde. Le groupe a demandé à son réseau de prêter des voitures d’occasion à la vente, mais comme le souligne la FNA, cette pratique est complexe et génère des contraintes administratives importantes.
La ligne Lyon/Clermont
Les avocats ont également confirmé qu’il y avait eu 4 décès en France métropolitaine, dont deux dans les Pyrénées, et notamment un dans une région froide des Hautes Pyrénées en novembre dernier. La fameuse ligne « Lyon/Clermont Ferrand » utilisée par Stellantis pour les rappels n’a donc aucun sens selon les plaignants. Le groupe automobile avait en effet expliqué que les conditions météorologiques (région chaude et humide) pouvaient provoquer le déclenchement des airbags.. En réalité, selon les avocats, ce choix de couper la France en deux pour les rappels n’est lié à aucune contrainte du climat local mais plutôt au fait que Stellantis ne serait pas en mesure de fournir à tout le monde des airbags et rencontrerait trop de problèmes logistiques. (disponibilité de véhicules de prêt, garages saturés). Le groupe a donc décidé de compartimenter les rappels en privilégiant d’abord le Sud avant de s’étendre au reste de la France.
