Les experts consultés par le KOF restent modérément optimistes quant à la croissance de l’économie suisse à court et moyen terme.
Si la plupart des prévisions n’ont que très peu changé entre les éditions de mars et juin de l’enquête périodique du Centre universitaire d’études économiques de Zurich, les nuages s’accumulent sur les perspectives de l’emploi. L’estimation du taux de chômage pour l’année en cours et l’année suivante a ainsi été relevée d’une dizaine de points de base, à respectivement 2,3% et 2,4%. Sur un horizon de cinq ans, il a bondi de deux dixièmes de point de pourcentage, à 2,5%, indique un rapport publié lundi.
La croissance économique pour l’année en cours – hors événements sportifs – a été révisée à 1,5%, contre 1,4%. Le rythme pour 2025 reste attendu à 1,4% mais l’accélération attendue sur cinq ans a été modérée à 1,5%, contre 1,6%.
La propension à investir, en particulier, semble s’atténuer dans l’immédiat et devrait rebondir en 2025 moins fortement que prévu il y a trois mois.
L’inflation en 2024 reste prévue à 1,4 % et devrait s’atténuer à 1,3 % (1,2 %) en 2025, puis à 1,1 % (1,0 %) d’ici cinq ans.
Concernant la politique monétaire, les sondés privilégient le scénario d’une nouvelle baisse de 25 points de base du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS) au cours des douze prochains mois. Le taux de Saron à trois mois est attendu à 1,32%, après 1,57% estimé en mars pour juin. A douze mois, ce taux de référence devrait tomber à 1,14%, contre 1,17%.
Le franc devrait s’affaiblir sur trois et douze mois face à l’euro et au dollar, sans toutefois retrouver la parité face à la monnaie unique européenne.
L’édition de juin du consensus KOF, la 114e du genre, se base sur les réponses de 14 spécialistes externes du centre de recherche économique de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich).
ats, awp
