Le lancement d’Atacadao en France, symbole de la montée du discount et de l’angoisse du pouvoir d’achat

Le lancement d’Atacadao en France, symbole de la montée du discount et de l’angoisse du pouvoir d’achat
Le lancement d’Atacadao en France, symbole de la montée du discount et de l’angoisse du pouvoir d’achat
A l’ouverture du premier magasin français d’Atacadao, à Aulnay-sous-bois (Seine-Saint-Denis), le 20 juin 2024. OLIVIER LEJEUNE / PHOTOPQR / LE PARISIEN / MAXPPP

Après le néerlandais Action, le danois Normal, l’américain Costco, l’espagnol Primaprix, un nouveau supermarché low-cost fait son entrée en France. Venant cette fois du Brésil, un pays habitué aux fortes fluctuations de prix et aux problèmes de pouvoir d’achat. Atacadao a ouvert son premier magasin français, jeudi 20 juin, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dans le centre commercial O’Parinor, en lieu et place d’un hypermarché du groupe Carrefour. L’enseigne spécialisée dans la vente en gros en libre service (cash & carry), acquis par le géant français de la distribution en 2007, connaît un grand succès au Brésil. Ses 366 magasins génèrent les deux tiers du chiffre d’affaires de Carrefour dans ce pays.

Lire l’enquête | Article réservé à nos abonnés Le discounter Action, rouleau compresseur des prix… et des salariés

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Dans ce nouveau supermarché de 10 000 mètres carrés destiné aux particuliers et aux professionnels, les produits s’alignent sur de grands racks métalliques à la manière d’un entrepôt. « format habituel ou en gros conditionnement comme ces sacs de 5 kilos de spaghetti ou de farine à prix dégressifs selon les quantités achetées », résume Noël Prioux, directeur exécutif en charge du projet Atacadao chez Carrefour. Un supermarché où Carrefour promet « les prix les moins chers à plusieurs dizaines de kilomètres » comme réponse à la crise du pouvoir d’achat.

Car l’appétit des Français pour les marques low-cost n’a fait que croître au fil des années. Le développement de la chaîne Action, fréquentée par 46% des foyers selon Nielsen (+1,7 million sur un an à fin mars), illustre la montée, année après année, de cette angoisse des fins de mois. Enseigne préférée des Français au classement EY-Parthénon pour la deuxième année consécutive en 2024, le discounter a ouvert 818 magasins en France depuis son arrivée en 2012. Presque autant qu’il y a de magasins Monoprix, la filiale du groupe Casino. , qui comptait 861 points de vente fin 2023. Arrivée mi-2019, la Normale danoise compte déjà 150 magasins. L’enseigne toulousaine C’est 2 euros a annoncé, jeudi 20 juin, l’ouverture de son 45e boutique, le 29 juin, à Paris.

Dénichez un trésor

Dans ces magasins discount et déstockage qui regorgent de marchandises ayant traversé la planète ou de surplus de production d’usines étrangères, les Français sont d’abord allés, de manière ludique, dénicher de bonnes affaires : objets de décoration, câbles téléphoniques, vasques et boîtes de rangement. Tout vient souvent de Chine et est vendu pour une poignée d’euros, bien moins cher qu’en hypermarché. Et puis, avec l’augmentation du coût de la vie, les acheteurs y sont revenus plus régulièrement. Ainsi, 65 % des Français déclarent désormais fréquenter plus souvent les magasins discount qu’avant la forte inflation, selon une étude d’Havas Commerce publiée fin mars.

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