Les employés d’Amazon DXT4 à Laval observent mercredi un piquet symbolique devant leur lieu de travail pour dénoncer l’absence d’avancées dans les négociations qui s’éternisent depuis quatre mois.
Les employés du seul entrepôt syndiqué de la multinationale au Canada sont en négociations avec l’employeur dans l’espoir de conclure une première convention collective, mais se heurtent à « l’intransigeance » de la multinationale.
«Nous voulons des progrès à la table des négociations, nous voulons une première convention collective, c’est pour cela que nous sommes dans la rue aujourd’hui», a déclaré le président du Syndicat des travailleurs d’Amazon Laval-CSN, Félix Trudeau.
«Jusqu’à présent, la direction d’Amazon n’a voulu s’engager sur aucune clause d’accord, malgré nos nombreuses propositions», a souligné M. Trudeau, insistant sur le fait que les employés de DXT4 sont sous-payés.
Par ailleurs, 126 accidents du travail sont survenus dans l’établissement depuis début 2024, ce qui correspond à la moitié des salariés en moyenne.
Le syndicat a déploré que les employés n’aient pas reçu les augmentations annuelles de 1,5 $ de l’heure accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal, accusant l’employeur de pratiques antisyndicales.
Il réclame un salaire de 26 $ de l’heure à l’embauche, alors que les employés sont actuellement à un taux horaire de 20 $ à 21,50 $, bien loin du salaire moyen des commis d’entrepôt syndiqués de la CSN qui tourne autour de 28 $ de l’heure.
«Le temps des augmentations salariales discrétionnaires est révolu: Amazon doit s’asseoir à la table des négociations et négocier sérieusement», a tonné la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault.