il installe des panneaux solaires au dessus de ses cultures, les résultats sont étonnants

il installe des panneaux solaires au dessus de ses cultures, les résultats sont étonnants
il installe des panneaux solaires au dessus de ses cultures, les résultats sont étonnants

Jeudi 20 juin 2024, des journées portes ouvertes étaient organisées dans une exploitation agricole à Amance (Haute-Saône). L’objectif : venir constater les résultats de sa conversion à l’agrivoltaïsme. L’agriculteur a installé des panneaux solaires au-dessus de ses cultures pour les protéger du réchauffement climatique.

Combiner agriculture et énergie verte. C’est le pari pris par Sylvain Raison, agriculteur à Amance (Haute-Saône) en se lançant il y a deux ans dans l’agrivoltaïsme. Le principe : protéger les sols des aléas climatiques (sécheresse notamment) et produire de l’énergie renouvelable.

Le projet est encore au stade expérimental. L’agriculteur a installé les panneaux solaires (5 500 au total) sur trois des 850 hectares de son exploitation. Pour lui, les résultats sont déjà prometteurs.

Le soja contenait plus de 10 % de protéines sous les panneaux que dans la partie témoin. Il était beaucoup plus vert, beaucoup moins stressé. L’orge, cette année, est aussi bien plus jolie sous les panneaux que dans la partie témoin

Sylvain Raison,

agriculteur à Amance en Haute-Saône


Les panneaux solaires ont été installés cinq mètres au-dessus des cultures.

© Jean-Stéphane Maurice – France Télévisions

Pendant neuf ans, Sylvain devra évaluer la différence de résultats entre ses cultures sous panneaux solaires et sa zone témoin non exposée à l’énergie solaire.

LIRE AUSSI : Panneaux solaires au-dessus des cultures : l’agrivoltaisme se développe, une première ombrière mise en service en Haute-Saône

Pour installer les panneaux, l’opérateur n’a rien eu à payer. C’est TSE, l’entreprise experte en développement photovoltaïque et agrivoltaïque qui a investi et Sylvain Raison perçoit une location. L’agriculteur a signé un contrat avec l’entreprise pour une durée minimale de 40 ans.

En fin de contrat « soit le propriétaire du terrain devient propriétaire de l’ouvrage et donc ce sera à lui de gérer à la fois la vente de l’électricité et l’entretien, soit on enlève tout et on rend son terrain à l’exploitant tel qu’il était avant l’installation du panneaux, la verrière », explique Fabienne Antheaume, responsable des relations territoriales à l’agence TSE de Dijon.

Les trois hectares de panneaux produisent l’équivalent de la consommation de 1 400 habitants.

Sylvain Raison

agriculteur à Amance en Haute-Saône

Les panneaux solaires ont été installés à cinq mètres au-dessus des cultures et les poteaux ont une distance minimale de 27 mètres entre eux pour que l’agriculteur puisse passer avec son équipement. « L’agriculteur peut faire ce qu’il veut sous la canopée », assures Fabienne Antheaume.

Le contrôle des panneaux est avant tout automatique. Ils suivent la courbe du soleil tout au long de la journée. « Lorsqu’il pleut, les panneaux sont placés verticalement pour que les plantes puissent en profiter. » explique Sylvain Raison.

Pour TSE, il est essentiel que le rendement agricole soit le même qu’avant l’installation des panneaux solaires. L’entreprise travaille sur les périodes clés du développement des plantes avec la coopérative céréalière de Dijon. “Nous regardons s’il y a des périodes où, au lieu de rechercher le soleil, il faudrait limiter l’ombre sur la parcelle pour que le rendement soit optimal”, explains Fabienne Antheaume.

En France, il existe actuellement trois exploitations agricoles équipées d’un système agrivoltaïque. Un quatrième devrait voir le jour dans le Calvados.

 
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