les élections législatives compliquent la vente du fleuron français des médicaments génériques

les élections législatives compliquent la vente du fleuron français des médicaments génériques
les élections législatives compliquent la vente du fleuron français des médicaments génériques
Une boîte de médicaments du laboratoire Biogaran, le 3 juillet 2010, à Paris MIGUEL MEDINA / AFP

Trois ou quatre candidats ? La confusion règne autour des candidats potentiels au rachat de Biogaran, même si le groupe pharmaceutique Servier, propriétaire du générique tricolore, n’a toujours pas confirmé officiellement la vente de sa filiale. La dissolution de l’Assemblée nationale et le résultat des élections législatives anticipées ajoutent à l’imbroglio. Seule certitude au milieu de cette cacophonie générale : le champion français, qui représente plus d’une boîte de médicaments sur huit livrée en France et réalise 750 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, suscite l’envie.

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A commencer par celui du laboratoire pharmaceutique Benta, propriété de l’homme d’affaires libanais Bernard Tannoury, basé dans la métropole lyonnaise, à Saint-Genis-Laval. Le fabricant français, qui commercialise également depuis peu des médicaments sur le marché français sous sa marque Benta Lyon, a créé la surprise samedi 15 juin en déposant une offre à la banque Lazard. Selon nos informations, le Lyonnais a mis 850 millions d’euros sur la table pour acquérir la filiale du groupe Servier. La proposition serait financée pour un tiers par un fonds d’investissement européen et pour le reste par des prêts bancaires.

Il y a quatre ans, l’entreprise avait déjà provoqué la surprise en reprenant au tribunal de commerce l’usine Famar de 16 hectares à Saint-Genis-Laval. « Un cas très difficile, pour ne pas dire suicidaire »» raconte un industriel aguerri, qui avait alors renoncé à prendre position, jugeant l’affaire trop risquée.

Outsider

Le laboratoire, qui a fait de la souveraineté sanitaire l’un des axes majeurs de son développement (il est notamment l’un des bénéficiaires du plan France Relance 2030 dans le cadre d’un projet de relocalisation de six médicaments génériques), était ainsi toujours dans le rouge en 2023. , affichant à peine 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais elle prévoit de doubler son chiffre d’affaires et d’être rentable en 2024. « On voit quand même mal comment une petite entreprise pourrait prétendre racheter Biogaran, qui fait figure de poids lourd par rapport à elle. Cela n’a aucun sens, ils vont s’endetter jusqu’à la mort.», on réagit dans l’entourage d’un concurrent. Dans les rangs des sous-traitants de Biogaran, certains sont tout aussi dubitatifs. “Je ne vois pas vraiment comment ils pourraient y parvenir, mais s’ils le faisaient, ce serait une excellente initiative et cela remplirait leur usine.”observe l’un d’eux.

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