« Il ne peut y avoir de paix sans sécurité ! » (vidéo)

Avons-nous encore besoin des humains pour produire des armes, avec des imprimantes 3D aujourd’hui ?

Nos installations industrielles peuvent inclure le contrôle numérique des machines, la robotique dans les processus de production et l’impression 3D à un stade précoce. Or l’expertise humaine est irremplaçable pour les tâches à forte valeur ajoutée. De plus, la transmission de savoir-faire spécifiques se fait au travers d’un accompagnement avec des collaborateurs expérimentés.

Des créations d’emplois sont-elles prévues ?

Nous créerons au moins une soixantaine d’emplois sur nos sites. Cela nous permet d’avoir une vision à long terme. Mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Où en êtes-vous en matière de sécurité des armes à feu et de réduction possible des décès lors de leur utilisation ?

Nous répondons aux besoins des différentes forces de l’ordre et de sécurité. Nous avons des demandes importantes sur certains marchés. Nous verrons également comment nos clients passeront leurs commandes. En 2023, le FN Smart ProtectoR®-303T a été lancé en première mondiale. Il s’agit d’un lanceur à air comprimé qui détecte les têtes humaines et réduit considérablement les risques de blessures lors des opérations de maintien de l’ordre et de sécurité publique. Il existe également le FN VictoR®, un appareil de haute technologie combinant une caméra intelligente et un logiciel de traitement d’images, intégrés dans une arme à feu ou un lanceur, avec une gamme d’applications de pointe. Il peut être utilisé comme système de formation individuelle et en groupe.

Êtes-vous confiant en l’avenir ?

« Le 17 novembre 2023, le gouvernement belge a approuvé la mise en œuvre d’un partenariat stratégique à long terme réunissant la Défense belge et la FN Herstal. Il garantit la sécurité de l’approvisionnement de la Belgique en munitions de petit calibre sur une période de 20 ans et comprend également le maintien en condition opérationnelle du parc d’armes légères des forces armées et des projets communs de recherche et développement (R&D). Cela entraînera une intensification des investissements en cours depuis plusieurs années à Herstal et Zutendaal. Il permettra la création d’emplois durables sur les deux sites. »

Où est le dossier de fraude interne ?

« Nous avons soumis le dossier au juge d’instruction. »

Certains médias ont affirmé que des armes des FN avaient été trouvées en Russie ?

« Nous fournissons uniquement des armes aux différents gouvernements européens de l’OTAN et à leurs alliés dans le monde. »

On ne le sait pas toujours, mais vous ne faites pas que produire des armes ?

« La diversification est importante : télémétrie laser, cartes électroniques, FNX… FN Browning Group est une société internationale qui commercialise des marques de renommée mondiale : FN, Browning, Winchester et Noptel spécialisée dans la conception et la fabrication de produits optoélectroniques innovants, utilisant des technologies de pointe en le domaine de la mesure de distance : pour le contrôle de la circulation et de la vitesse, le sauvetage en mer, le contrôle des frontières, la construction et l’urbanisme, les mines et les drones. »

N’avez-vous pas peur d’être dépassé par d’autres industries dans le monde ?

« La division Défense et Sécurité investit par exemple environ 10 % de son chiffre d’affaires en R&D. Les départements R&D du groupe s’appuient sur plus de 200 personnes talentueuses qui allient expertise de pointe et passion pour la technologie et l’innovation. »

Travaillez-vous également au niveau local sur la recherche ?

« Le nouveau fonds d’investissement révolutionnaire dans les technologies de sécurité et le lancement de FNX Ventures sont une initiative pionnière née de la collaboration entre WE et le groupe Herstal. Ce fonds d’investissement innovant se concentre exclusivement sur les technologies de sécurité, marquant une avancée significative dans le soutien aux start-up innovantes du Benelux, de France et d’Allemagne. Par ailleurs, l’IA est devenue un composant incontournable de l’industrie de l’armement au sens large, comme la station téléopérée deFNder® Mk2 et sa version navale Sea deFNder®, qui propose une solution de détection et de classification d’objets. capacités navales et aériennes améliorées grâce au recours à l’intelligence artificielle. Une fonctionnalité qui est notamment attendue pour intégrer les nouveaux chasseurs de mines des marines belge et néerlandaise, et qui augmentera les capacités de défense des navires. »

On voit le succès des drones, dans la guerre en Ukraine notamment… Avez-vous des projets dans ce domaine ?

« Au niveau européen notamment, l’entreprise participe à des programmes de développement conjoints afin de renforcer ses capacités en infanterie et en systèmes d’armes intégrés et de développer un axe de diversification. Le projet EDIDP JEY-CUAS vise à développer une capacité européenne de lutte contre les systèmes aériens sans pilote et les drones de petite et moyenne taille. Ce projet porté par Leonardo a débuté en 2022 et se terminera en 2024. »

Dans le domaine des armes, est-il possible d’avoir une réflexion durable ?

« Notre ambition est de réduire nos émissions de CO2 et de gaz à effet de serre. En 2023, l’entreprise a commencé à installer 4 000 panneaux photovoltaïques. En 2024, l’entreprise produira 7 % de sa propre électricité et de nouveaux panneaux viendront s’ajouter aux 4 000 initiaux pour couvrir 25 % de la consommation de l’usine à moyen terme. Par ailleurs, nous menons d’autres actions : par exemple, 60 élèves de deux écoles primaires de Herstal ont planté 3 400 arbustes et plantes à proximité de l’usine FN Herstal. »