Nestlé aurait arrêté la production de bouteilles d’un litre de Perrier en raison de risques pour la santé

Nestlé aurait arrêté la production de bouteilles d’un litre de Perrier en raison de risques pour la santé
Nestlé aurait arrêté la production de bouteilles d’un litre de Perrier en raison de risques pour la santé

Selon une enquête menée conjointement par Le monde et la cellule d’enquête de Radio France, la production de bouteilles d’un litre de Perrier est totalement arrêtée depuis plusieurs semaines. Sur les sept puits en activité quelques mois plus tôt, exploités sur le site de Vergèze, dans le Gard, une majorité sont “soit dédiés à la production d’une autre marque, soit suspendus, soit hors service”, mentionne l’étude.

En avril dernier, suite à un épisode de contamination, un puits a été fermé. Près de trois millions de bouteilles ont été détruites à cette occasion, à la demande des services de l’Etat. Deux autres forages, « soumis à une contamination régulière » ne bénéficient plus de l’appellation eau minérale naturelle. L’eau puisée dans ces puits continuera cependant à être exploitée sous une autre marque appelée Maison Perrier.

“Maintenance régulière”

Enfin, deux autres puits ont récemment fait l’objet d’opérations de désinfection. Le groupe Nestlé parle d’une « opération de maintenance régulière ». Il ne reste donc plus que deux puits, « au moins jusqu’à la fin de l’été », utilisés pour la production de bouteilles petit format.

En juin 2023, dans un courrier adressé à l’Anses (Agence nationale de sécurité alimentaire nationale), le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, évoquait « une contamination bactériologique régulière des eaux brutes dans au moins cinq des sept forages ». En octobre de la même année, l’Anses alertait le gouvernement d’un « niveau de confiance insuffisant » pour garantir « la qualité sanitaire des produits finis ».

Pollution périodique

Dans son rapport, l’agence a pointé plusieurs forages du site de Vergèze “situés à proximité de sources potentielles de contamination d’origine anthropique”, qui “ont été soumis à des pollutions périodiques d’ordre microbiologique mais aussi physico-chimique”.

Nestlé a assuré avoir engagé un plan de transformation de ses usines, en accord avec les autorités. « Nous avons beaucoup investi et continuerons à le faire pour protéger ce patrimoine unique et assurer son avenir », explique le groupe aux journalistes de Monde et Radio-France.

Mais « face à la dégradation généralisée des nappes phréatiques, les autorités s’interrogent désormais en coulisses sur l’avenir même de l’activité de production d’eau minérale naturelle de Nestlé sur son site du Gard », s’interrogent les journalistes. Selon eux, « le retrait des autorisations d’exploitation de l’entreprise, actuellement sous enquête, n’est plus exclu. »

 
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