Le « AI washing », sanctionné aux États-Unis, pourrait également l’être en Suisse

Publié le 14 juin 2024 à 06h38. / Modifié le 14 juin 2024 à 07h09.

Abonnez-vous à notre newsletter « La Lettre Cyber »

Chaque mercredi, nos experts vous livrent l’actualité technologique incontournable pour garder le cap dans un monde toujours plus connecté. Une newsletter gratuite avec analyses, conseils pratiques et guides.

On connaît depuis des années le « greenwashing », cette méthode marketing consistant, pour les entreprises, à écologiser toutes leurs actions. L’heure est désormais au « IA washing ». Nous constatons depuis quelques temps que toutes les entreprises, des multinationales aux start-up, utilisent et abusent du terme « intelligence artificielle » dans leur communication, afin de rendre leurs services encore plus désirables pour les consommateurs. Ces tromperies, ou semi-tromperies, se retrouvent également dans le domaine financier. Et cela a des conséquences très concrètes.

Ainsi, ce printemps, la Securities and Exchange Commission (SEC) a décidé de sévir. L’organisme américain de surveillance des marchés boursiers a sanctionné deux gestionnaires de fonds pour déclarations trompeuses. Delphia (USA) Inc. et Global Predictions Inc. ont été accusées de « déclarations fausses et trompeuses » sur leur utilisation présumée de la technologie. Dans le détail, Delphia, basée à Toronto, a fait de fausses déclarations sur la façon dont elle a utilisé l’apprentissage automatique dans son processus d’investissement de 2019 à 2023. De son côté, Global Predictions, basée à San Francisco, a fait des déclarations trompeuses comme étant la « première IA réglementée ». conseiller financier.” La première entreprise a été condamnée à une amende de 225 000 $, la seconde de 175 000 $.