La Banque de et l’AMF appellent à une action urgente

La Banque de et l’AMF appellent à une action urgente
La Banque de France et l’AMF appellent à une action urgente


mer. 13 nov. 2024 ▪
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Michée A.

Alors que le bitcoin approche la barre symbolique des 100 000 dollars, l’enthousiasme des investisseurs pour les cryptomonnaies atteint un sommet. Toutefois, les institutions financières traditionnelles tentent de freiner cette euphorie. Dans une récente tribune, François Villeroy de Galhau et Marie-Anne Barbat-Layani, respectivement présidents de la Banque de et de l’AMF, appellent à une surveillance renforcée des cryptos au niveau européen, confiée à l’Esma pour mieux protéger les investisseurs.

L’AMF plaide pour une régulation européenne renforcée

Dans un contexte où les transactions cryptographiques explosentl’AMF souhaite centraliser la régulation au niveau européen. De plus, elle est consciente que la crypto divise les investisseurs. Actuellement, chaque État membre conserve le contrôle de la surveillance des cryptos, mais pour l’AMF, cette approche s’avère insuffisante face à risques liés aux altcoins et autres cryptoactifs.

L’autorité française prône ainsi un « supervision directe d’Esma » pour garantir une application uniforme des réglementations sur tout le continent. Le président de la Banque de France François Villeroy de Galhau soutient cette idée, estimant qu’Esma doit devenir le « superviseur des superviseurs ».

Selon lui, une régulation centralisée :

  • Protégerait mieux les investisseurs ;
  • Lutterait contre le blanchiment d’argent ;
  • Réduirait les transactions cachées ;
  • Surveillerait les acteurs mondiaux ;
  • Garantirait une meilleure sécurité juridique.

Pour l’AMF, laisser cette surveillance aux autorités locales expose les investisseurs à des réglementations disparates. ” Les marchés des crypto-actifs sont transfrontaliers et, par essence, internationaux », se souvient-il.

Esma, basée à Parispourrait ainsi devenir un Equivalent européen de la SEC américainemais plusieurs pays de l’UE sont encore réticents.

La réglementation crypto en question au sein de l’UE

Même si l’idée d’une supervision centralisée fait son chemin, certains Etats européens restent attachés à leurs propres réglementations et préfèrent garder le contrôle. L’AMF considère toutefois que l’absence de surveillance commune présente des risques importants pour les investisseurs, dont certains pourraient se retrouver piégés dans des transactions douteuses.

Ce risque est d’autant plus présent avec le rapidité de distribution des produits cryptographiques via Internetoù les régulateurs locaux ont du mal à contrôler l’exposition de leurs concitoyens.

Pour le moment, l’Union européenne a introduit la réglementation MiCA (Markets in Crypto-Assets) afin d’établir un cadre général pour les cryptoactifs, et de booster la croissance des stablecoins. Mais l’AMF et la Banque de France soulignent que cette législation à elle seule ne suffit pas.

Selon eux, « l’expérience prouve que la simple mise en place d’une réglementation européenne ne garantit pas son application stricte et homogène « . Autrement dit, sans une seule instance pour superviser son application, ce texte pourrait se transformer en une coquille vide.

En adoptant une posture de protection des investisseurs, l’AMF tente de renforcer le cadre réglementaire autour des cryptos. Depuis le 1er juillet, il propose aux fournisseurs d’actifs numériques des conseils sur la manière d’éviter de gros problèmes. Reste à savoir si cette volonté de centralisation trouvera une réponse favorable parmi les États de l’UE.

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Michée A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront sentir sur l’économie la plus vulnérable de ce monde, contre tout espoir, je dirai que j’y suis pour quelque chose.

 
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