Entre les États-Unis et la Chine, les tensions commerciales sont fortes et bien réelles. En effet, les deux nations semblent vouloir rivaliser sur presque tous les segments et n’hésitent pas à user de stratagèmes politiques pour y parvenir. Récemment, Washington a donc fait une annonce qui ne manquera pas de provoquer une réaction gouvernement chinois.
Ces derniers jours, le gouvernement américain a en effet imposé d’importantes mesures 25% de droits de douane sur anodes en graphite, importées de Chine. Ce sont des composants qui permettent la production à grande échelle de batteries électriques lithium-ion. Une décision importante, qui tend à démontrer que Washington souhaite devenir l’une des places fortes de la production de telles batteries dans le monde.
Washington augmente les droits de douane
Environ 97 % des anodes graphiteutilisés pour le développement de batteries électriques, sont produits en Chine. Ces droits de douane permettront d’accélérer la recherche de sources d’approvisionnement autres que celle représentée par Pékin. Mais à court terme, ces droits de douane pourraient bloquer les équipements automobiles américains, qui restent particulièrement dépendants de la technologie chinoise.
Cependant, d’autres options existent et sont étudiées avec beaucoup d’intérêt. Il s’agit de Brésilde Mozambique et enfin, Madagascar. Si les deux pays africains cités ici représentent 6% du secteur mondial »seulement», leur part pourrait augmenter de manière assez significative. Et il est urgent de trouver de nouveaux fournisseurs, puisque la demande américaine en graphite devrait tripler d’ici 2034.
Permis, imposés par Pékin
Côté chinois, cette annonce n’est pas restée sans réponse. C’était même prévu puisque Pékin exige désormais l’octroi d’un permis aux entreprises souhaitant importer graphite chinois. Il est donc de plus en plus difficile d’accéder au marché et on imagine aisément que la hausse des droits de douane américains pourrait impliquer un renforcement des conditions d’accès à ce permis chinois.
