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Les surtaxes douanières européennes contre les véhicules électriques chinois ne sont pas prohibitives contrairement à celles des États-Unis

Les surtaxes douanières européennes contre les véhicules électriques chinois ne sont pas prohibitives contrairement à celles des États-Unis
Les surtaxes douanières européennes contre les véhicules électriques chinois ne sont pas prohibitives contrairement à celles des États-Unis

La Commission européenne a annoncé hier qu’elle appliquerait « temporairement » des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques en provenance de Chine pouvant aller jusqu’à 38% à partir de juillet, en plus des 10% de droits de douane déjà en place, alors que Pékin est accusé de subventionner ses constructeurs. La nouvelle a toutefois été accueillie favorablement hier soir à la Bourse de Hong Kong. BYD a clôturé avec un gain de 6 %, Geely a augmenté de 2 %, Nio a gagné plus de 1 % tandis que Li Auto a gagné près de 2 %. A l’inverse, ce matin à Paris, Renault et Stellantis ont signé les plus grosses baisses du Cac 40, alors qu’ils n’avaient pas réagi hier.

Ce supplément est considéré ” modeste “ par Vincent Sun, analyste actions chez Morningstar, “par rapport aux droits de douane augmentés de 25% à 100% sur les importations de véhicules électriques chinois vers les Etats-Unis”.

SAIC, qui est le constructeur chinois le plus taxé (38% contre 20% pour Geely et 17,4% pour BYD), a fini en baisse de 1,5% à la Bourse de Hong Kong. “SAIC devra payer une taxe de 48% sur ses véhicules électriques vendus en Europerésume Horst Schneider de Bank of America Securities. Les autres fabricants chinois qui ont coopéré à l’enquête mais qui n’ont pas été retenus dans l’échantillon seront soumis à une surtaxe moyenne pondérée de 21 % (31 % au total). Les autres n’ayant pas coopéré seront soumis à un droit total de 48%. Ces droits ne sont toutefois que provisoires et les niveaux définitifs seront déterminés dans quatre mois. » L’idée des autorités européennes est de faire en sorte que les constructeurs chinois augmentent leurs prix de vente pour compenser les surtaxes, du côté des banques d’investissement, on pense qu’elles préféreront sacrifier une partie de leur généreuse marge brute pour rester plus abordables. que les marques européennes.

Tim Rokossa, analyste chez Deutsche Bank, rapportait ce matin dans une note que le directeur financier de Renault, Thierry Piéton, avec qui il s’est entretenu, lui avait indiqué que les droits de douane supplémentaires aideraient les constructeurs européens en leur laissant le temps de ” travailler “ sur leurs coûts jusqu’à ce que les Chinois localisent leur production en Europe.

Au niveau macroéconomique, “l’effet immédiat des droits supplémentaires sera très faible, explique Andrew Kenningham. L’UE a importé environ 440 000 véhicules électriques de Chine au cours des 12 mois précédant avril, pour une valeur de 9 milliards d’euros, soit environ 4 % des dépenses des ménages en véhicules. Mais les droits antisubventions visent à limiter la croissance future des importations de véhicules électriques qui aurait autrement lieu, plutôt que de bloquer le commerce existant. » Cette mesure marque, selon lui, un « Un grand changement dans la politique commerciale de l’UE car, même si elle a régulièrement eu recours à des mesures de défense commerciale ces dernières années, y compris contre la Chine, elle ne l’a jamais fait auparavant pour une industrie aussi importante. »

Toujours « commercialement viable »

Jusqu’alors, l’Europe était également réticente à s’engager dans le type de protectionnisme que les États-Unis déploient depuis la présidence de Donald Trump. Cela dit, note Andrew Kenningham, «L’approche de l’Europe est très différente de celle des Etats-Unis. L’UE respecte scrupuleusement les règles internationales en déployant des mesures de défense commerciale conformes aux règles de l’OMC. Par ailleurs, l’Europe ne cherche pas à bloquer totalement les importations de véhicules électriques en provenance de Chine, comme le font les États-Unis avec leurs droits de douane à 100 %. Au contraire, les droits sont fixés à un niveau auquel les importations de certains véhicules électriques chinois seraient encore commercialement viables. »

L’indice boursier européen des constructeurs et équipementiers (-2%) a enregistré la plus forte sous-performance d’Europe. Volkswagen perd plus de 3% sur le Dax de la Bourse de Francfort. A Paris, l’équipementier Forvia perd 5%, soit plus que Valeo (-3%).

Les équipementiers, qui ont investi massivement dans l’électricité et sont moins flexibles que les constructeurs, subissent également un risque politique. La montée des populistes aux élections européennes renforce le scepticisme ambiant à l’égard de l’électricité. Le RN souhaite par exemple revenir sur l’interdiction des moteurs thermiques d’ici 2035. « Alors que les autorités européennes sortantes (sous forte influence écologique) ont entériné la fin du moteur thermique dans l’UE, rappelons qu’il y a une clause de révision en 2026 »indique l’analyste Michael Foundoukidis de la banque privée Oddo BHF.

A noter que Volvo Cars a chuté de 7% à la Bourse de Stockholm, car tout comme BMW, Dacia (la Spring sort de l’usine DongFeng à Shiyan) et Tesla, bien qu’entreprise occidentale, elle devra payer des surtaxes parmi les plus élevées (31% ). Chez Bank of America Securities, on se dit ” surpris “. “Tesla sera la plus touchée puisqu’elle importe de Chine toutes ses Model 3 vendues en Europe (plus de 100 000 unités en 2023)”explique Horst Schneider. «La Commission a toutefois indiqué que Tesla pourrait bénéficier d’un taux de droit calculé individuellement au stade définitif. » Il est probable que dans leur version finale, les surtaxes que devront payer les constructeurs européens seront nettement inférieures à celles de BYD. Volvo Cars, qui produit son SUV EX30, a déjà annoncé rapatrier progressivement sa production en Europe. En revanche, BMW prévoit d’importer toutes ses Mini Cooper E et Mini Aceman de Chine.

Les peines sont multiples pour les constructeurs allemands pour qui le Chinar, qui pourrait vouloir surtaxer les voitures européennes, représente environ 30 % de leurs ventes. Porsche a par exemple perdu plus de 3% à la Bourse de Francfort.

 
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