La mise en œuvre en Haute-Loire du plan social du groupe Auchan Retail, annoncé la semaine dernière, se précise. A l’hypermarché de Brives-Charensac, six postes seront supprimés dans les prochaines semaines.
Le secteur de la vente d’équipements, d’électroménager et d’informatique, semble faire les frais du grand plan social annoncé par le groupe Auchan Retail. A Brives-Charensac, les quatre commerciaux de ce rayon de l’hypermarché Auchan ont été informés il y a quelques jours qu’ils faisaient partie des postes qui seront supprimés en mai. L’objectif est de faire des économies sur la masse salariale.
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« Les produits d’équipement seront toujours proposés à la vente, mais en libre-service », indique l’un des vendeurs concernés qui préfère garder l’anonymat. Dans d’autres magasins, cette section disparaîtra tout simplement. « On nous demandera de préparer les produits avec la pose d’antivols et ensuite nous perdrons notre emploi », explique amèrement l’employé.
Les deux autres postes qui disparaîtraient sont ceux de chef de la sécurité et de chef de service.
Les conditions précises du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) n’ont pas encore été communiquées aux six personnes concernées à Brives-Charensac. « Ce que nous savons, c’est que nous pourrions avoir le choix entre trois situations : partir en mai avec indemnisation, trouver un collègue qui accepte une substitution d’emploi et partir à notre place ou être repositionné sur un autre poste en signant un avenant à notre contrat de travail pour » polyactivité””. » Des passerelles vers d’autres filiales du même groupe sont également évoquées.
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Auchan Retail est en effet une filiale de l’association familiale Mulliez (AFM), au même titre que Décathlon, Boulanger, Kiabi, Weldom, Leroy Merlin… C’est la branche qui gère les hypermarchés. C’est le deuxième plan social qui est appliqué en quatre ans (en septembre 2020, 1.475 postes ont été supprimés en France, dont 7 à Brives-Charensac, après un plan de départs volontaires de plus de 500 postes en janvier de la même année NDLR). .
« On a le sentiment qu’ils laissent mourir la marque », déplore un commercial concerné par le plan social. Ils ont racheté l’année dernière des magasins Casino et ferment désormais une dizaine de supermarchés et hypermarchés Auchan. C’est inacceptable. La prochaine étape sera d’arrêter le non-alimentaire et ensuite ils vendront les magasins, comme l’a fait le groupe Casino ? »
Une autre critique revient souvent : celle de la politique managériale, avec les changements réguliers de président-directeur général. « Nous ne savons même plus quel est son nom. » Pour de nombreux employés, des stratégies telles que l’installation de caisses automatiques sont un mauvais choix. « À l’échelle du groupe, c’est 200 millions de frais de personnel en moins, mais les vols ont explosé. Cela représente 100 millions de pertes pour le groupe. Le service après-vente a également disparu des magasins. »
Interrogée, la direction d’Auchan Brives-Charensac n’a pas répondu.
Celine Demars
