Culture – Loisirs – Une petite sœur pour la « Napo », la bière de la rive sud du golfe d’Ajaccio

Culture – Loisirs – Une petite sœur pour la « Napo », la bière de la rive sud du golfe d’Ajaccio
Culture – Loisirs – Une petite sœur pour la « Napo », la bière de la rive sud du golfe d’Ajaccio

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  • Yann Chamberaud : « Fabriquer nos bières de manière propre »

J.Je suis un fan de vin, j’essaie de penser à la bière comme je pense au vin. Yann Chambreaud a transformé le sous-sol de sa maison en laboratoire de zythologie, une science complexe alliant biologie, physique et chimie dans le seul but de créer des bières aux saveurs uniques.

Il y a un peu plus de sept ans, il n’avait pourtant pas la tête dans les tonneaux mais dans la direction d’une entreprise informatique. « J’ai fait de la bière pour moi, avec un ami. C’était un passe-temps pour soulager le travail plus que toute autre chose. », se souvient cet habitant de la rive sud du golfe d’Ajaccio. Fort d’un parcours riche entre la Corse et le continent, il développe un carnet d’adresses et de connaissances qui l’amène un jour à croiser la route du footballeur Djibril Cissé, qui n’hésite pas à goûter à la bière maison.

Djibril Cissé, Napoléon et un âne rose

« Il m’a simplement dit : “Si un jour tu deviens pro, j’aimerais que tu me fasses ma bière” Le pari est tenu, Yann Chamberaud rachète le matériel et lance une petite production artisanale.

«C’était finalement très informatique, il y a un côté technique très agréable.» En quelques années, il développe une gamme de bières, cherchant un nom pour sa marque, quelque chose qui ait une identité, un attrait touristique. Même si son cœur penche vers Paoli et Sampiero Corso, il fera sa cuvée avec le diminutif de l’Empereur, Napo. « La première année a été éblouissante, il se souvient, avec très peu d’équipement, nous produisions une bière blonde. L’année suivante, il envisage une autre bière, ambrée, puis une autre au miel et enfin une IPA (India Pale Ale).

Aujourd’hui, alors que sa production atteint cent mille bouteilles, il lance une nouvelle marque avec un nouveau projet marketing : O Basta !. “C’est toujours à base de produits naturels mais avec des choses plus hétérogènes”explique le brasseur qui, pour cette nouvelle production, s’est associé au designer Osty. Sur l’étiquette, clin d’œil au logo Ferrari, l’étalon cédant la place à un âne rose. Et, à côté, un QR code. «Nous renvoyons le client vers des nouvelles sur Internet sous forme de bande dessinée.» Ô Basta ! propose deux bières, une blonde et une autre à la cerise, mais la famille pourrait s’agrandir rapidement.

Une stratégie marketing qui a son importance quand on observe le nombre de collectionneurs d’étiquettes ou de capsules. « Pour mémoire, en 2023, nous avons participé à un concours des plus belles capsules françaises. Sur 183 participants, nous avons terminé 2ème.

Valorisation du savoir-faire

Les projets fusent dans la tête de cet enfant de Lopigna qui envisage de se structurer dans un local dédié pour les années à venir. Le seul moyen pour lui de produire de plus grandes quantités de ses nectars. Bien qu’il n’ait pas encore adhéré à la Fédération Corse de la Bière récemment créée à Patrimonio par un groupe de microbrasseurs, il voit « très bon œil » la démarche de regroupement des brasseries artisanales locales. « Le secteur industriel est à part mais il faut valoriser ce qui se crée en Corse. J’ai hâte d’être suffisamment mature pour faire partie de ce groupe et travailler en communauté.

En attendant, la gamme Napo devrait également s’étoffer de deux nouvelles versions, des recettes tirées de la cinquantaine de tests concluants réalisés dans sa brasserie.

 
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