Le gouvernement n’est pas optimiste. Invité de l’émission « On n’arrête pas l’éco » sur France Inter ce samedi matin, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci ne peut que partager ce sentiment. “C’est vrai qu’il y a un certain nombre de secteurs qui sont dans une situation préoccupante”, constate-t-il.
Le secteur automobile est particulièrement touché, avec des difficultés pour des entreprises comme Valeo et Forvia. Michelin, le géant français du pneumatique, a annoncé mardi la fermeture prochaine de ses sites de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan), qui emploient 1.254 salariés. Mais la crise s’étend également à d’autres secteurs, comme la chimie ou la grande distribution, les magasins Auchan ayant également annoncé cette semaine un plan social.
Recherche de solutions européennes
“Il y aura probablement des annonces de fermetures de sites dans les semaines et mois à venir”, a déploré Marc Ferracci sur France Inter. Cela se comptera en milliers d’emplois. » Il a néanmoins tenu à souligner les solutions à l’étude pour répondre à cette crise. Parmi les mesures évoquées, il réclame une meilleure gouvernance des aides publiques, ainsi que des mesures de relance au niveau européen : « un bonus écologique à l’échelle européenne » ou encore un « emprunt européen commun » pour financer des « mécanismes de soutien » au secteur. « Dès le premier semestre 2025, la Commission européenne a déclaré qu’elle donnerait la priorité à un « clean industrial act », c’est-à-dire une législation européenne sur l’industrie propre. »
Le ministre lui-même a visité l’usine Michelin cette semaine. Il a été hué par les employés. Il explique travailler sur un comité de suivi pour que « les engagements de Michelin sur ce sujet [soient] détenu.” Les syndicats, de leur côté, ont appelé à une grève illimitée depuis l’annonce du plan social.