C’est une montée sans fin. Le premier groupe automobile mondial, le japonais Toyota, a poursuivi en mai sa progression sur le marché français, s’emparant de tout sur son passage. Au total, le groupe japonais a enregistré une hausse de 32,7% de ses ventes, contre une baisse de 2,9% sur le marché général. Seul Volkswagen parvient à rester dans le positif, à 15,4%. Depuis le début de l’année, Toyota a grimpé de 39,5% sur un marché en hausse de seulement 4%. Une performance qui s’explique par le choix de l’hybride, qui représentait 80% des ventes du groupe en mai.
Et pour cause, les véhicules hybrides captent désormais 41 % du marché des véhicules neufs, soit 9 points de plus qu’en mai 2023, selon les derniers chiffres du cabinet de données AAA. D’ailleurs, dans cette motorisation, le véhicule le plus commercialisé est la Toyota Yaris, la petite citadine fabriquée dans l’usine de Valenciennes, devant la Renault Clio.
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En outre, les élections européennes prévues dimanche accroissent l’incertitude des consommateurs lors de l’achat de véhicules électriques et renforcent l’attrait des véhicules hybrides. D’autant que ces dernières cumulent plusieurs avantages : moins chères que l’électrique, une autonomie supérieure et des niveaux d’émissions inférieurs à ceux des voitures thermiques permettant d’entrer dans les Zones à Faibles Émissions pendant encore plusieurs années.
Une marque forte sur le canal personnel
Et le constructeur ne compte pas réduire d’emblée ses ambitions sur l’hybride. Au total, près de 80% de ses ventes seront encore orientées vers cette motorisation pour 2027, avant de diminuer progressivement vers l’électrique. Une stratégie adoptée depuis plusieurs années, à contre-courant des constructeurs français et de certains constructeurs allemands et qui semble porter ses fruits à l’heure où les ventes de véhicules électriques stagnent.
” Tous les constructeurs se mettent désormais à fabriquer des hybrides », voit-on dans les concessions. Ainsi, Renault a rapidement emboîté le pas en proposant la plupart de ses véhicules en hybrides non rechargeables. Stellantis, de son côté, a traîné en longueur, avant d’être contraint de se tourner vers ce type de moteur.
En France, les ventes de voitures hybrides s’envolent
Il faut dire que l’hybride séduit un canal très convoité : celui des particuliers. « Une marque qui vend principalement sur le créneau de consommation est une marque saine », explique un professionnel du secteur. En effet, les ventes aux particuliers sont celles qui reflètent le mieux la demande du marché. Ainsi, Toyota vend davantage sur ce créneau que sur celui des particuliers en France et se hisse en quatrième position, derrière les marques françaises et la marque roumaine Dacia.
Plusieurs nouveaux modèles à venir
La croissance ne devrait pas s’arrêter là. Toyota prévoit de renouveler cette année ses Yaris et Yaris Cross, ses deux modèles les plus vendus. Le japonais propose une nouvelle motorisation hybride, censée être plus puissante tout en restant au même niveau de consommation que l’ancienne version. Preuve en est que le constructeur mise toujours sur les hybrides, un tout nouveau véhicule a été lancé en toute fin d’année dernière, baptisé C-HR. Cette dernière a réalisé de bonnes performances cette année, avec une croissance de 300% en mai, mais principalement tirée par les ventes aux loueurs courte durée (30%), selon les chiffres de Dataneo.
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Même si les véhicules hybrides représentent une part importante des ventes du premier constructeur automobile mondial, Toyota va encore devoir se tourner vers l’électrique, et très rapidement. En effet, les normes moyennes de CO2 des constructeurs seront abaissées à partir de l’année prochaine en Europe, passant de 95g de CO2/km à 81g de CO2/km. Et les seuils continueront de baisser progressivement. Ainsi, Toyota s’est résigné à lancer l’année dernière un véhicule électrique en Europe, le BZ4X, et devrait en lancer un nouveau d’ici la fin de l’année. L’objectif : atteindre 60 % de véhicules zéro émission (électriques et hydrogène) d’ici 2030.
