Plus de 40 postes d’infirmières et de préposés supprimés à Montréal

Plus de 40 postes d’infirmières et de préposés supprimés à Montréal
Plus de 40 postes d’infirmières et de préposés supprimés à Montréal

Les restrictions budgétaires dans le réseau de la santé devaient se concentrer sur l’administration, mais Radio-Canada a appris que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal procède à des suppressions d’emplois parmi le personnel qui prendre soin des patients.

Au total, 50 postes sont supprimés dans le CIUSSS, qui comprend notamment l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital de Verdun. Parmi eux, on retrouve plus de 40 postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et de préposées aux bénéficiaires.

Les services directs à la population sont touchéstémoigne une infirmière de l’hôpital Notre-Dame, qui n’a pas l’autorisation de parler aux médias. Comme elle, les travailleurs craignent pour la qualité des soins proposés aux patients.

Selon nos informations, les établissements de santé québécois doivent trouver plus d’un milliard de dollars d’économies (Nouvelle fenêtre) revenir à l’équilibre budgétaire d’ici le 31 mars 2025.

Le ministère de la Santé avait cependant prévenu que mesures d’optimisation ne devrait pas ne pas avoir pour effet d’affecter les services à la population. Il ne s’agissait que de mesures qui affecteraient le niveau administratif.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et son sous-ministre Daniel Paré (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le CIUSSS indique qu’en plus de 50 postes établis aboli, 123 postes vacants sont coupés.

L’établissement donne l’exemple de trois suppressions de postes d’infirmières en réanimation à l’hôpital Notre-Dame d’ici le début de l’année prochaine. Ils n’entraîneront aucune fin d’emploi ni aucune réduction des services à la populationsoutient le CIUSSS.

Ces abolitions font suite à la suppression des « superstructures » créées lors de la pandémie de COVID-19. Face à l’urgence sanitaire, le CIUSSS a ajouté des postes temporaires pour répondre à des besoins exceptionnels, comme ce fut le cas pour les soins intensifs. Aujourd’hui, ces mesures ne sont plus nécessaires.

Une citation de Geneviève Paradis, spokesperson for the CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

Les salariés concernés par ces suppressions seront accompagnés et soutenus par les équipes des ressources humaines.dit le CIUSSS.

Affichages [226] sera ouvert prochainement et nous sommes convaincus [que les personnes dont les postes sont abolis] trouveront un poste adapté à leurs compétences et [à leurs] aspirations.

Le président du Syndicat des professionnelles en soins du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (FIQ), Denis Joubert, espère convaincre la direction de faire marche arrière.

Il est clair [qu’avec] 21 postes d’infirmière [abolis] dans notre établissement, il y aura une surcharge pour ceux qui restent.

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Maisonneuve-Rosemont Hospital (Archive photo)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Autres CISSS et CIUSSS bientôt concerné ?

Au CIUSSS de l’Est de l’Île de Montréal aussi, le syndicat affirme que l’heure est à la rigueur budgétaire. On nous a fait part de certaines suppressions d’emploisindique Denis Cloutier, président local du Syndicat des professionnelles en soins (FIQ).

Il affirme que l’établissement limite la hausse des dépenses en ne pourvoyant pas les postes vacants ou en remplaçant les employés en arrêt maladie, ce qui accroît la pression déjà forte sur le personnel.

Si le travail normalement effectué par trois infirmières est effectué par deux infirmières, cela affecte nécessairement la qualité des soins.

Une citation de Denis Cloutier, president of the Union of Healthcare Professionals (FIQ) of the CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal

Le CIUSSS de l’Est de l’Île de Montréal, qui comprend l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, est l’un des plus importants de la province. Il est aux prises avec un lourd déficit, tout comme plusieurs autres établissements de la province. Il est impossible de supprimer 100 millions sans affecter les soins de santéestime Denis Cloutier.

Les établissements doivent également reporter les travaux d’infrastructures pour tenter de respecter les cibles budgétaires du Québec.

L’opposition réagit

Est-ce une blague ? Ça ne peut pas êtrea réagi sur le réseau social Sérieusement? a-t-il écrit en s’adressant au ministre Christian Dubé. Non, juste non.

Du côté du Parti québécois, le porte-parole de la Santé, Joël Arseneau, a déclaré : Lorsque les restrictions budgétaires du CAQnous avons discuté des risques liés à la réduction des services aux patients. Nous en avons désormais la preuve.

Avec la collaboration de Daniel Boily

 
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