AA / Istanbul / Firdevs Yuksel
Les prix du pétrole ont augmenté jeudi matin, dans un contexte d’attentes optimistes d’une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) au quatrième trimestre de cette année.
Le brut de référence international Brent s’échangeait à 78,92 dollars le baril à 10h07 heure locale (07h07 GMT), en hausse de 0,65% par rapport au cours de clôture de mercredi qui s’est conclu à 78,41 dollars le baril.
Le baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s’échangeait pour sa part à 74,67 dollars le baril, en hausse de 0,81% par rapport au cours d’hier qui avait terminé la journée à 74,07 dollars le baril.
Les indicateurs des marchés financiers suggèrent la possibilité d’une réduction au quatrième trimestre de cette année du taux d’intérêt directeur de la Réserve fédérale américaine, qui a atteint son plus haut seuil depuis 23 ans, pour lutter contre l’inflation.
La possibilité d’une baisse des taux ravive les espoirs d’une meilleure activité économique et d’une demande accrue de pétrole outre-Atlantique, ce qui favorise la tendance haussière des prix du baril.
La probabilité d’une première baisse des taux par la Fed pour le mois de septembre est estimée à 60%, passant à 87% pour le mois de novembre. Les prévisions tombent cependant à 57% pour un taux directeur inchangé en décembre prochain, après une éventuelle baisse en novembre.
Les acteurs du marché estiment que les données sur l’emploi aux États-Unis, qui doivent être publiées vendredi, pourraient influencer ces prévisions, à la lumière des signaux provenant des chiffres de l’emploi non agricole.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait également abaisser ses taux d’intérêt de référence ce jeudi, pour la première fois en cinq ans (depuis 2019), lors de l’annonce de sa décision. L’inflation dans la zone euro suscite de vives inquiétudes dans un contexte de faibles perspectives de croissance économique.
Par ailleurs, les chiffres de l’Energy Information Administration (EIA), publiés mercredi soir, font état d’une demande de brut plus faible que prévu dans le premier pays consommateur de pétrole au monde, limitant ainsi la hausse des prix.
Les réserves américaines ont augmenté d’environ 1,2 million de barils au cours de la semaine du 31 mai, alors que le marché s’attendait à une baisse d’environ 2,1 millions de barils. Les réserves d’essence ont également augmenté d’environ 2,1 millions de barils.
*Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.
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