Oui, la gent féminine adore la Buick Envista. Plus que les hommes. Aux États-Unis, du moins. Au Canada, la direction de la marque américaine reste muette sur le sujet, mais pas ses concessionnaires. Les femmes aiment l’Envista, disent-elles, parce que les femmes, contrairement aux hommes, ont peu ou pas de souvenir des Buicks de l’époque où elles faisaient appel à ceux qui ont dépassé l’âge de conduire.
Les stylistes de Buick se sont attachés à donner un look moderne à cette voiture qui entend séduire un public en quête d’une voiture financièrement accessible, mais qui, en apparence, ne le montre pas. L’aspect général de l’Envista est plutôt séduisant et dynamique – le design de la lunette fuyante vers le haut et une face avant dont on peut seulement dire qu’elle est très réussie.
Assemblé en Corée du Sud, l’Envista est non seulement agréable à regarder, mais aussi facile à manipuler. Cette Buick est toutefois pénalisée par son diamètre de braquage un peu trop grand. Plus difficile à gérer cependant est l’épaisseur des montants arrière, qui rend la visibilité parfaite, et cette vitre ne dispose malheureusement pas d’essuie-glace. Le dégivrage ne peut pas tout faire. Pas plus que le vent, en fait.
L’Envista s’adapte sans broncher aux règles de circulation et aux vitesses imposées sur nos routes. Le précipiter vous amènera vite dans ses limites, que les aides à la conduite tenteront – parfois en vain – de repousser.
Lors d’une forte accélération par exemple, l’essieu avant semblera un peu bancal. Il convient de noter ici que l’Envista ne compte que sur ses roues avant pour le mouvement (traction). L’ajout d’un mode quatre roues motrices aurait sans doute rendu la tenue de route plus équilibrée, mais Buick ne l’offre pas, même si, techniquement, c’est possible.
Continuons. La mise en scène, quant à elle, manque de ressenti. Cette Buick semble également bien suspendue, mais cela n’est vrai que si la chaussée ne présente pas trop d’imperfections importantes. Sinon, elle vacille. Bref, l’Envista n’aime pas être entre les mains de gens pressés. Soyons clairs, il s’agit d’un véhicule sécuritaire, mais d’autres voitures sur le marché vendues dans une gamme de prix équivalente ont plus de talents et procurent plus d’agrément. L’Envista recommande une conduite tranquille.
1/5
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Le moteur 1,2 litre suralimenté semble volontaire, consomme modérément l’essence qui coule dans son réservoir, mais se montre bruyant à l’accélération et au redémarrage. Et pour ne rien arranger, la transmission automatique à six rapports qui l’accompagne manque de douceur, notamment lors des phases de décélération.
Rien de gratuit
Elégante et atypique, l’Envista vous ouvre les portes d’un intérieur enrichissant, à condition d’opter pour la version Avenir qui, vous l’aurez deviné, est la plus chère. Les autres, Preferred et ST, ne sont pas mal non plus. Seulement moins coloré, moins équipé. Bref, un peu moins « tu m’as vu ». Quoi qu’il en soit, le montage de l’Envista nous a paru inégal, quelle que soit la livrée. A cela il faut ajouter plusieurs plastiques durs et un tapis plutôt fin.
L’habitacle fait donc preuve d’une certaine attention aux détails, oui, mais avec l’aide d’interrupteurs et de garnitures bon marché. Surtout ceux qui se retrouvent au volant.
Comme dans de nombreux véhicules modernes, le système d’infodivertissement est la pièce de résistance. Heureusement, toutes les commandes ne défilent pas sur le petit écran. Certains ont été doublés. C’est le cas par exemple de la climatisation.
A bord de cette Buick, vous êtes correctement assis, dans des sièges légèrement surélevés avec des assises que certains jugeront trop courtes. Les deux places arrière offrent un espace de vie tout à fait satisfaisant. En revanche, le plafond est un peu bas et risque de gêner les entrées et sorties. Le coffre, plus profond que haut, présente un volume très convenable et se montre très compétitif par rapport aux SUV urbains. Cependant, contrairement à plusieurs de ces derniers, l’Envista refuse de remorquer n’importe quelle charge.
Depuis son lancement, cette Buick est perçue avec une touche de condescendance. Modèle d’accès à la gamme du constructeur américain, cette Envista ne s’imposera jamais parmi la noblesse automobile de cette marque américaine. « La Buick du pauvre », murmure sciemment le plus élitiste. Très bien, mais l’Envista convoite une nouvelle clientèle qui n’appartient pas à la vieille garde.
- Marque/Modèle : Buick Envista
- Fourchette de prix : 26 999 $ à 31 899 $
- Consommation : 7,9 L/100 km
- CO2 : 185 g/km
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Nous aimons
- Polyvalence apportée par le hayon
- Une esthétique réussie
- Contenu du prix
On aime moins
- Suspension perturbée par des trous et des bosses
- Sièges courts
- La visibilité arrière peut être améliorée
Notre verdict
- Ne vous fiez pas aux apparences s’il vous plait
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