pourquoi Stellantis et Totalenergies suspendent deux projets d’usine de batteries

pourquoi Stellantis et Totalenergies suspendent deux projets d’usine de batteries
pourquoi Stellantis et Totalenergies suspendent deux projets d’usine de batteries

Leur coentreprise, ACC, s’adapte à la baisse de la demande de voitures électriques et à l’évolution technologique. La croissance de l’usine française n’est pas en cause.

Encore un mauvais signal dans l’automobile. Le fabricant de batteries ACC (Automotive Cells Company) suspend ses projets de construction de gigafactories en Allemagne et en Italie. Pourtant, il y a seulement un an, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, celui de Totalenergies, Patrick Pouyanné et le patron de Mercedes, Ola Källenius, inauguraient fièrement la première gigafactory française de leur joint-venture à Douvrin, dans le Nord.

Aujourd’hui, ACC est contrainte de ralentir ses projets. Ces deux projets d’usines de batteries électriques à Kaiserslautern, en Allemagne, et à Termoli, en Italie, devaient démarrer leur production respectivement en 2025 et 2026. La filiale de Stellantis (45 %), Totalenergies (25 %) et Mercedes (30 %) décideront d’un nouveau calendrier d’ici la fin de l’année.

Changement technologique

La première raison de ce changement est le ralentissement de la demande de voitures électriques en Europe. Mais surtout, ACC s’adapte au marché qui demande des batteries électriques moins chères. Et elle change d’avis concernant la technologie choisie.

Aujourd’hui, l’entreprise fabrique exclusivement des batteries « NMC » à base de nickel, manganèse et cobalt. Ils ont l’avantage d’avoir plus d’autonomie mais sont plus coûteux à produire. Il y a quelques années, ils étaient encore très appréciés des constructeurs automobiles. Mais aujourd’hui, elles sont dépassées par une autre technologie : les batteries « LFP » au lithium-fer-phosphate. Beaucoup moins chers, ils ont moins d’autonomie.

Hyundai et Toyota s’y sont convertis et Renault y réfléchit sérieusement pour ses futurs modèles électriques comme la R5 ou la Twingo. ACC explique qu’il « travaille depuis plusieurs mois sur la technologie LFP » et qu’il « intensifie désormais ses recherches ».

Renault y réfléchit

Le temps presse car même Stellantis, premier actionnaire et premier client d’ACC, a noué un partenariat avec le géant chinois CATL pour s’approvisionner en batteries lithium-fer-phosphate. Une pression que l’ACC n’a d’autre choix que de prendre avec philosophie.

“Stellantis ne va pas attendre que nos recherches soient terminées pour avoir des batteries moins chères”, concède l’entreprise.

L’entreprise a commencé à produire des batteries électriques dans son usine française de Douvrin, dans le Nord. Sa deuxième ligne de production, prévue pour l’année prochaine, n’est pas en cause pour l’instant.

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