Wall Street termine divisée, limite les dégâts après un indicateur décevant

Wall Street termine divisée, limite les dégâts après un indicateur décevant
Wall Street termine divisée, limite les dégâts après un indicateur décevant

Le Dow Jones a terminé dans le rouge (-0,30%), tandis que le Nasdaq et le S&P 500 ont augmenté respectivement de 0,56% et 0,11%.

La Bourse de New York a terminé sans direction claire lundi, d’abord perturbée par des indicateurs d’activité jugés décevants avant de se redresser en fin de séance, tandis que les taux obligataires baissaient.

Le Dow Jones a terminé dans le rouge (-0,30%), tandis que le Nasdaq et le S&P 500 ont augmenté respectivement de 0,56% et 0,11%.

La séance a débuté sous de bons auspices, grâce au calendrier, le premier jour du mois incitant souvent les investisseurs à reprendre leurs positions.

Mais la température est retombée avec la publication de l’indice ISM, qui a mis en évidence un nouveau ralentissement de l’activité manufacturière aux Etats-Unis, à 48,7% en mai contre 49,2% en avril, nettement en dessous des 49,6% attendus par les économistes.

Un indice inférieur à 50% indique une contraction de l’activité, phénomène observé en avril et mai. “Cela nous envoie des signaux de faiblesse difficiles à ignorer”, a commenté Mark Streiber de FHN Financial dans une note.

Les opérateurs ont également noté que l’indice des prix payés, inclus dans le rapport, était passé de 60,9% à 57%. « Ce n’est qu’un petit soulagement car un indice supérieur à 50 % signifie que les prix continuent d’augmenter. »

Ces données ont secoué le marché obligataire, et le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans est tombé à 4,39%, au plus bas depuis deux semaines, contre 4,49% à la clôture vendredi.

Une proportion importante d’investisseurs commence à se réorienter vers les obligations, indique Kurt Spieler du FNBO, qui a fait de même.

“Ce n’est pas que l’on s’attend à un atterrissage brutal de l’économie ou que la Fed (banque centrale américaine) ne baissera pas ses taux, mais beaucoup de bonnes nouvelles” concernant la décélération progressive de l’activité aux Etats-Unis et l’assouplissement monétaire à venir. «ont déjà été intégrés», explique-t-il.

“De ce fait, il nous semble plus intéressant de détenir davantage de liquidités et d’obligations”, poursuit le gestionnaire d’investissement de la FNBO.

Toutefois, les actions font mieux que résister et restent proches des niveaux records atteints ces dernières semaines.

“Le marché a enfin digéré les données ISM”, a observé Kurt Spieler, pour qui “il fait preuve de résilience”.

En Bourse, le Nasdaq a été porté, une nouvelle fois, par une poignée de géants technologiques, au premier rang desquels Nvidia (+4,90%), qui rattrape inexorablement Apple, la deuxième capitalisation mondiale.

Dimanche, le mastodonte des cartes graphiques, ces processeurs devenus incontournables pour développer ce qu’on appelle l’intelligence artificielle (IA) générative, a présenté un nouveau semi-conducteur, axé sur l’IA, moins de trois mois après l’introduction du modèle précédent.

Quelques concurrents, notamment Qualcomm (+0,91%) et Micron (+2,54%), ont emboîté le pas, mais beaucoup ont été distancés.

Parmi eux AMD (-2,01%), qui a dévoilé lundi une nouvelle puce, baptisée MI325X, qui sera commercialisée au quatrième trimestre, le groupe prévoyant déjà un modèle plus performant l’année prochaine et un autre en 2026.

Le concepteur de semi-conducteurs accélère ainsi le rythme de ses sorties, pour tenter de mieux concurrencer Nvidia.

Le Dow Jones peine, tiré vers le bas par plusieurs valeurs dites cycliques, c’est-à-dire sensibles à la situation économique, notamment le Dow (-2,71%), Caterpillar (-2,12%) ou encore Home Depot (-2,05%).

Ailleurs en Bourse, Paramount Global bondit (+7,47%), après que CNBC a annoncé que l’actionnaire majoritaire du groupe de divertissement, Shari Redstone, avait conclu un accord avec le studio Skydance Media, qui fusionnera les deux entités.

La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a été catapultée (+21,00%) par un message du boursier Keith Gill, à l’origine du mouvement des “meme stocks”, ces actions dopées par les achats massifs des petits détenteurs.

La personne dont le pseudonyme est « Roaring Kitty » a publié une capture d’écran indiquant qu’elle avait accumulé une position de 116 millions de dollars sur les actions GameStop.

Autre “meme stock”, la chaîne de cinéma AMC a profité de cette tendance haussière (+11,09%), tout comme Reddit (+2,88%), le réseau social étant la référence des boursicoteurs à l’origine du mouvement.

Le marché s’est un peu fait peur lorsqu’il a vu, en l’espace de quelques secondes, le cours de l’action Berkshire Hathaway, le groupe de Warren Buffett, chuter de 99,97 %, avant d’être suspendu.

Interrogée par l’AFP, la Bourse de New York (NYSE) a indiqué qu’il s’agissait d’un “problème technique”, qui avait touché une quarantaine d’entreprises, avant d’être résolu en milieu de journée.

 
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