La filiale française de The Body Shop, placée en redressement judiciaire deux mois plus tôt, attend de savoir si un éventuel repreneur est intéressé.
Sans grand espoir, les salariés de The Body Shop France attendent de connaître le sort qui leur sera réservé. Les repreneurs potentiels intéressés par la filiale française de la chaîne britannique de cosmétiques, placée en redressement judiciaire deux mois auparavant, ont jusqu’à lundi matin pour se faire connaître. Si aucun dossier ne se présente d’ici là, la liquidation menace l’entreprise. Une hypothèse à laquelle se sont résignés les salariés, épuisés par les mois de turbulences vécues par The Body Shop, en France comme ailleurs, depuis le rachat par le fonds d’investissement Aurelius.
Un appel d’offres pour la reprise totale ou partielle des activités et des actifs de la filiale française a été publié en avril dernier par ses curateurs, dans la foulée du placement en redressement judiciaire au début du mois.
Dans les magasins en France, les salariés ont vu la situation se dégrader au fil des semaines et nombreux sont ceux qui ne comptent plus sur un redressement de la filiale française. « Au début, tout le monde avait de l’espoir. Ensuite on a vu les livraisons arrêtées pour les produits les plus vendus, le manque à gagner dans les magasins, les clients qui entrent et repartent sans pouvoir acheter ce qu’ils veulent”, regrette-t-on auprès de BFM Business. Pour la fête des mères, moment clé de l’année, les magasins se sont approvisionnés en cartons d’anciennes gammes issues des stocks allemands.
« On n’en peut plus, on veut que ça s’arrête. Beaucoup s’attendent à une liquidation et seraient même soulagés, enfin”, assure-t-on par ailleurs, évoquant une situation “psychologiquement très difficile”.
Moins de clients
Les clients commencent à devenir moins nombreux. Au vu des pénuries de plus en plus fréquentes dans les rayons, « beaucoup de clients pensent que nous sommes déjà à moitié fermés », explique-t-on, d’autant que le site e-commerce est toujours indisponible. Certains salariés ont déjà choisi de quitter leurs magasins respectifs pour chercher du travail ailleurs, sans attendre l’issue de la procédure en cours. Au moment de sa mise en redressement judiciaire, The Body Shop France comptait 260 salariés répartis dans une soixantaine de magasins.
Jérémie Bruno Journaliste BFMTV
