À Cléon, la production de nouveaux bus électriques pour la métropole rouennaise a démarré

Les nouveaux bus électriques de la métropole rouennaise seront approvisionnés en (très) circuit court ! Le constructeur néerlandais Ebusco a en effet choisi d’implanter son nouveau site de production à Cléon, au sud de la ville, au sein du complexe Renault. Sur le 80 bus commandés par la métropoleles premiers sont attendus pour la fin de l’année.

Une bonne pioche pour l’industrie normande

Long de 18 mètres, capable d’emporter jusqu’à 150 passagers, l’exemplaire terminé trône au milieu de l’usine Renault où il sera bientôt fabriqué. Ce complexe industriel est l’endroit idéal pour Peter Bijvelds, PDG d’Ebusco : «C’est notre première usine en dehors des Pays-Bas. Il était important d’avoir des personnes possédant une vaste expérience dans l’industrie automobile., qui savent tout de la conception, de la fabrication jusqu’à l’assemblage. Il était crucial d’avoir déjà ces personnes qualifiées sur place, pour nous améliorer beaucoup plus rapidement.« .

Ebusco s’installe dans l’un des bâtiments du complexe Renault à Cléon. © Radio-France
Bastien Roques

Pour le président régional Hervé Morin, c’est aussi une nouvelle preuve que La Normandie dispose de très gros atouts industriels affirmer: “Nous avons un fleuve avec un grand port maritime qui nous relie au monde. Nous sommes la première région industrielle de France, la seule qui puisse nous comparer à l’Allemagne. Et puis nous avons une énergie sans carbone avec l’énergie nucléaire et marémotrice. Nous avons donc dans la vallée de la Seine mais dans toute la Normandie une série de projets industriels« .

Une montée en puissance progressive

Deux modèles de bus Ebusco seront construits ici : un de 12 mètres, qui pèse un peu moins de 10 tonnes, et un de 18 mètres, qui pèse un peu moins de 15 tonnes. C’est leur légèreté qui confère à ces bus, fabriqués en fibre de carbone, l’autonomie qui fait leur force, jusqu’à 700 km promet Ebusco. Les pièces et la structure des bus seront fabriquées ici, mais l’assemblage ne se fera pas sur place dans un premier temps.mais ce sera finalement le cas», assure Jean-François Chiron, le directeur général d’Ebusco France.

Ces bus électriques ont été rendus les plus légers possibles pour leur offrir une meilleure autonomie. © Radio-France
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Sur le site de Cléon, la production a démarré techniquement durant l’hiver, avec l’installation et une série de tests. Le rythme de fabrication sera dans un premier temps limité avant de s’accélérer progressivement. “Aujourd’hui, il y a 40 personnes sur le site, et ils seront une soixantaine dans quelques mois, disons après l’été. Cette usine a une capacité de production de 500 véhicules par an. Pour cela, nous avons besoin d’environ 300 personnes, et ce sera plus probable d’ici 2026.», explique Jean-François Chiron.

Concilier protection de l’environnement et réindustrialisation

Un bus sans énergie fossile et « Made in Normandie » est une fierté pour Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la métropole de Rouen : «Il ne s’agit pas d’écologie contre économie, ni d’économie contre écologie, ce sont les deux ensemble. Nous pouvons lutter pour améliorer la qualité de l’air tout en créant des emplois. Quand on a des bus écologiques, performants, et qui sont en plus fabriqués sur son territoire, c’est un vrai bénéfice !**». Outre la métropole de Rouen, les bus fabriqués à Cléon seront destinés à l’Europe du Sud : Espagne, Portugal, Italie,… Ebusco a déjà un contrat en cours avec la ville de Barcelone notamment.

L'intérieur de l'un des bus de 18 m d'Ebusco.
L’intérieur de l’un des bus de 18 m d’Ebusco. © Radio-France
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