Le cardiologue de l’hôpital d’Orléans accusé d’être trop libéral voit sa suspension annulée

Le cardiologue de l’hôpital d’Orléans accusé d’être trop libéral voit sa suspension annulée
Le cardiologue de l’hôpital d’Orléans accusé d’être trop libéral voit sa suspension annulée

Par

Laurent REBOURS

Publié le

1 juin 2024 à 18h06

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suspension d’activité qui avait été infligé à un cardiologue au centre hospitalier universitaire Le CHU d’Orléans (Loiret) vient d’être annulé par le tribunal administratif.

Ce pratiquant était en effet accusé de consacrer une trop grande partie de son temps à son activité libérale.

Trois conditions pour exercer une activité libérale à l’hôpital public

L’activité libérale des praticiens hospitaliers publics est en effet légalement possible au ” condition triple » que « le praticien exerce à titre personnel et principal une activité de même nature dans le secteur public hospitalier », que « la durée de l’activité libérale n’excède pas 20 % de la durée de service hospitalier hebdomadaire » et que « le nombre total des consultations (…) est inférieur au nombre total de consultations réalisées pour l’activité publique », fixe le Code de la santé publique.

Cette affaire a ainsi débuté après l’achèvement d’un « étude » relatif à « activité d’angioplastie coronarienne » des années 2018 et 2019 des établissements publics de santé de la région Centre Val-de-Loire.

Le directeur général duAgence régionale de santé (ARS) a alors fait procéder à une « inspection » et à une « enquête administrative » par deux inspecteurs de l’ARS et « deux personnalités qualifiées » à son service, le 10 février 2020.

Il « n’a pas dépassé » le seuil légal

Suite au « rapport » de la mission de contrôle interne du centre hospitalier régional d’Orléans sur 30 avril 2020le directeur général de l’ARS avait “saisi la commission régionale” de l’activité libérale pour “avis” avant ” procéder à la suspension » de l’activité libérale du cardiologue.

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LE 10 août 2020, le directeur général de l’ARS a donc pris un arrêté suspendant ce médecin jusqu’à la fin de l’année. Le cardiologue avait quant à lui déposé « un recours administratif préalable » mais le ministre de la santé avait a refusé d’annuler cette décision. Il a donc saisi le tribunal administratif d’Orléans pour demander son annulation.

Il a estimé que l’ARS avait commis « une erreur manifeste d’appréciation » puisque « les griefs qui lui sont adressés concernent exclusivement son activité publique », que « son activité hospitalière est restée stable » et que « l’augmentation de la part de l’angioplastie dans son activité » s’explique par « une amélioration des canaux d’adressage aux patients ».

Ce n’était donc pas une question ce n’est pas une « pratique inappropriée » qui reste, par ailleurs, « conforme à la normale nationale » puisqu’elle n’a pas dépassé le « seuil réglementaire de 20 % au premier semestre 2020 ».

Le praticien hospitalier a en outre rappelé n’avoir démarré une activité libérale qu’à partir du 1er janvier 2020, mais la mission d’inspection couvrait « les années 2018 à 2019 », a-t-il souligné dans ses écritures.

Un « dépassement très important » pour les autorités sanitaires

« Les conclusions » des rapports menés par l’ARS et la Société française de cardiologie portent « exclusivement sur son activité publique», confirment les juges dans une décision datée 14 mars 2024 qui vient d’être rendu public.

Son activité libérale avait en effet « commencé » à la date de la mission d’inspection et d’enquête « sur la base d’un contrat d’activité libérale (…) qui n’a pris effet que le 10 décembre 2019 », notent les magistrats.

Les conclusions du rapport (…) inclus dans la décision du 10 août 2020 du directeur général de l’ARS (…) ne font pas (…) mention de dépassement des seuils d’activité (.. .) mais recommandent seulement au Dr. XXX identifie les plages dédiées à cette activité.

Tribunal administratif d’Orléans

Dans sa lettre préparatoire, le directeur général de l’ARS évoque un « dépassement très important du plafond libéral d’activité fixé à 20%« .

Il n’en demeure pas moins que « ce grief (…) n’est pas repris dans la décision de suspension » et n’est « étayé par aucun élément précis ». « Dans ces circonstances, et si les constatations sur lesquelles s’appuie l’ARS (…) justifiaient sa saisine de l’Ordre des médecins, ces griefs ne sauraient justifier une suspension de l’activité libérale du Dr XXX», concluent les magistrats.

Le cardiologue est désormais en droit d’introduire un nouveau recours contre l’Etat être indemnisé du préjudice causé par ce décision illégale.

CB (PressPepper pour l’actualité d’Orléans)

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