Une mère monoparentale du Saguenay demande au gouvernement plus de ressources pour les aidants, alors qu’elle s’occupe seule de son fils autiste de 31 ans et cherche de l’aide.
Martine Poirier, qui habite le secteur Chicoutimi-Nord, ne peut pas travailler car elle doit se consacrer à son fils.
« Mario est bipolaire, il a le syndrome de Tourette. Mario est autiste, a des difficultés motrices aux poignets et il a une déficience intellectuelle de 25% », a énuméré la mère monoparentale.
Sa propre santé s’est détériorée ces dernières semaines. Maladie de Crohn en rechute et fibromyalgie sévère. Elle a fait appel au CSLC pour obtenir de l’aide. Elle aimerait qu’une accompagnatrice puisse donner le bain à son fils et pouvoir au moins lui préparer le déjeuner, pour lui donner un peu de répit.
« L’accompagnateur a six mois d’attente donc il viendra dans six mois… Malgré ma situation, malgré mon état de santé. Ça va prendre six mois, c’est terrible. Nous n’avons aucune aide», déplore l’aide-soignante.
Plus de demandes
Le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean fait face à une hausse importante de la demande de services de maintien à domicile.
La liste d’attente s’élève actuellement à 785 usagers, soit trois fois plus qu’en 2023. Les autorités sanitaires y donnent la priorité.
«La priorisation est établie selon le jugement clinique des intervenants en tenant compte de l’état clinique global de l’usager, qui détermine le délai dans lequel l’usager doit être pris en charge», a indiqué par courriel la porte-parole de l’organisme, Mélissa Bradette. .
Depuis mai 2024, la liste d’attente pour le maintien à domicile a été réduite de 20 %.
«Nous restons en action et multiplions nos efforts pour continuer à réduire ces délais, tout en tenant compte des ressources humaines dont nous disposons», a ajouté le porte-parole.
Quant à Martine Poirier, elle espère rencontrer le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour lui faire prendre conscience de sa réalité.
« Plus de subventions pour les CLSC et les orthophonistes si on en a besoin. Des appareils adaptables pour la maison et du répit pour les parents », a-t-elle réclamé.
Elle compte bien mener son combat jusqu’à ce qu’il soit entendu.