Une éclosion de gale continue de frapper le CHSLD de Magog où 19 des 31 résidents de l’unité d’errance sont infectés.
En septembre dernier, le CHSLD était aux prises avec une épidémie de gale lorsque six cas positifs ont été enregistrés. Un employé avait également dénoncé la situation.
La mère de France Dubé est épargnée, pour le moment, mais sa fille est inquiète.
«C’est beaucoup de difficulté à communiquer avec elle. Elle pleure beaucoup. On y va moins et ça se voit. De plus, elle porte toujours sa veste et ses bas », a-t-elle déclaré.
Sa mère Rita Potvin souffre de la maladie d’Alzheimer et peine à reconnaître sa fille lorsqu’elle vient lui rendre visite. En raison de l’épidémie, les visites sont moins fréquentes.
« Jeudi dernier, je suis allé voir ma mère et le gardien surveillait une porte. J’ai dû aller aider ma mère à aller aux toilettes, la nettoyer, la remettre en place et la recoucher”, a-t-elle ajouté.
Les résidents ont été séparés en trois zones distinctes la semaine dernière. La zone rouge pour les patients infectés, la zone jaune pour ceux qui présentent des lésions et la verte pour ceux sans lésions.
Une manière d’endiguer l’épidémie qui donne du fil à retordre aux autorités, même si le premier cas a été enregistré fin 2023.
«Au début de l’éclosion, nous avons pris des mesures et nous avons constaté une petite diminution donc nous étions confiants dans la tournure des événements», a indiqué Marie-Pierre Plante, adjointe par intérim au directeur général et adjointe au volet prévention. et le contrôle des infections.
“En revanche, il y a eu par la suite d’autres cas et c’est pourquoi nous avons agi à ce moment-là pour contenir l’épidémie”, a-t-elle ajouté.
Malgré ces précautions, le CIUSSS ne se fait aucune illusion : l’épidémie ne pourra être stoppée avant février 2025.
« Pour mettre fin à une épidémie de gale, il faut 12 semaines, donc deux périodes d’incubation. C’est au moins 12 semaines après le dernier cas que l’on peut dire que l’épidémie est véritablement terminée », précise-t-on.
Une réalité qui inquiète le comité des usagers du CHLSD.
«Je pense que le plan d’action aurait pu être mis en œuvre plus rapidement avant qu’il ne se propage», a déclaré Jean-Guy Gingras, membre du comité des usagers du CHLSD.
Rappelons qu’après avoir été exposé au parasite, le temps d’incubation moyen est de trois semaines, mais la contagion est immédiate.