de nouvelles formes de sépulture pour les futures sépultures

de nouvelles formes de sépulture pour les futures sépultures
de nouvelles formes de sépulture pour les futures sépultures

« 2 000 à 2 500 crémations sont réalisées chaque année par incinérateur. Pour être rentable, il faut brûler 1 500 à 2 000 corps. Selon une étude de l’Université de Liège, nous disposons géographiquement de suffisamment d’incinérateurs avec 22 crématoriums.»déclare Xavier Deflorennes, coordinateur de l’Unité de gestion du patrimoine funéraire de la Région wallonne.

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Éco-funérailles

L’un des avantages de la crémation est son aspect écologique. “La crémation émet 3,6 fois moins de gaz à effet de serre que l’inhumation.précise Xavier Deflorennes. De plus en plus, la population prête attention à ce critère même en cas de décès.

Les éco-funérailles se multiplient. C’est ainsi que sont nées les forêts funéraires comme Fleurus. La famille est invitée à disperser les cendres du défunt au pied d’un arbre. Sur un plan plus technique, d’autres formes d’inhumation sont pratiquées à l’étranger et attisent la curiosité : l’aquamation et la cryomation. “Il y a un réel intérêt à cela. C’est une chose à laquelle il faut réfléchir. Nous sommes dans un transfert de connaissances”note le coordinateur.

L’aquamation est un type de crémation utilisant de l’eau plutôt que du feu. La dépouille mortelle est placée dans une cuve en acier sous pression remplie d’eau chauffée à 150° et d’hydroxyde de potassium et/ou de sodium. Les composants organiques du corps se dissolvent et les os sont réduits en poudre et donnés aux proches.

Avec la cryomation, le corps est congelé à -18° pendant 10 jours avant d’être immergé dans l’azote liquide à -196°. Le cadavre est devenu friable et le tout est réduit en petites particules jusqu’à ce qu’elles puissent être lyophilisées.

L’humusation restera une pratique interdite en région bruxelloise : des discussions sont en cours pour développer d’autres méthodes « éco-funéraires ».

Feu vert pour deux nouvelles méthodes

À la demande du ministre flamand Bart Somers, le Comité consultatif de bioéthique s’est penché sur ces méthodes en 2020.Il existe une demande pour d’autres moyens de sépulture de la part de la population et des pouvoirs publics, non seulement pour des raisons écologiques mais aussi parce que l’inhumation traditionnelle prend beaucoup de place et coûte assez cher.note Paul Cosyns, vice-président du comité jusqu’en 2023.

Pour se positionner, le comité a pris en compte le respect du corps du défunt, le respect de son entourage, la dimension écologique de la méthode, la dimension sanitaire et le côté financier.

L’humusation consiste à transformer le cadavre en humus en le mettant directement en contact avec la terre et en le recouvrant d’éléments naturels. Cette pratique est interdite et n’a pas reçu l’approbation du comité. “L’étude de faisabilité n’a pas été concluante sur les résultats. Et il y a un problème de respect des dépouilles car les animaux nocturnes peuvent perturber la tombe.»précise Paul Cosyns. Il est déjà possible d’enterrer un corps sans cercueil, dans une couverture ou un linceul biodégradable. C’est un enterrement naturel.

Les Bruxellois ont un nouveau crématorium

En revanche, la commission n’est pas opposée à l’aquamation et à la cryomation. La première « peut être proposée comme une nouvelle forme de sépulture. La technique est à jour et évaluée avec succès par rapport au cadre éthique utilisé dans l’avis. Selon le comité, le procédé est « plus respectueux de l’environnement que la crémation car il ne nécessite pas de cercueils en bois, mais un simple linceul de soie. Elle consomme également beaucoup moins d’énergie que la crémation où les corps sont incinérés à des températures proches de 1 000°. Deux crématoriums en Flandre ont déjà manifesté leur intérêt.

La cryomation est encore en développement. « Il s’agit d’une technique potentiellement réalisable et, en principe, elle devrait pouvoir passer le test du cadre éthique de cet avis. Mais il est encore en phase expérimentale et n’est pas suffisamment prêt pour être mis sur le marché », estime la commission.

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