Les banques, leurs employés et leurs clients sont plus exposés aux erreurs potentielles et aux pertes opérationnelles qui en résultent.
Le risque opérationnel fait référence au risque de perte résultant de processus internes inadéquats ou défaillants, des performances des employés, des systèmes ou d’événements externes. Même s’il inclut les risques juridiques, le risque opérationnel exclut les risques de réputation. Ce risque est inhérent à tous les produits et activités bancaires et a pris une importance croissante avec la complexité croissante et la mondialisation du système financier.
De plus, la prolifération rapide de l’intelligence artificielle et l’adoption croissante de produits et services basés sur la blockchain ont ajouté de nouveaux niveaux de complexité à la gestion des risques opérationnels. Pour bien comprendre l’évolution de cet environnement, remontons le temps.
En 2008, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a publié la circulaire 2008/21 sur la gestion des risques opérationnels pour les banques, en se concentrant sur les préoccupations émergentes telles que la prestation de services transfrontalière, les cyber-risques et la nécessité de systèmes pour assurer la continuité opérationnelle. . Cette directive a été émise à une époque où le secret bancaire était encore en vigueur, juste avant la crise des subprimes qui a entraîné des changements réglementaires mondiaux. En Suisse, ces évolutions ont conduit à l’abandon du secret bancaire, à des mises à jour du Code d’éthique bancaire (CDB) en 2016 et 2020, et à l’adoption de cadres tels que l’échange automatique d’informations, FATCA, MiFID I & II, RGPD, entre autres.
Pour s’adapter à cet environnement réglementaire en constante évolution, les banques ont dû mettre en œuvre de nouveaux processus et procédures, adopter des solutions technologiques internes et externalisées et recruter du personnel supplémentaire pour les fonctions de front-office, de conformité, de gestion des risques et de cybersécurité. Bien que ces changements aient été coûteux et longs, ils ont également amélioré l’efficacité du service offert aux clients, notamment grâce aux solutions bancaires en ligne et mobiles.
Cette transformation a obligé les employés des banques à maîtriser de nouveaux systèmes et procédures alimentés par les avancées technologiques, remplaçant souvent les connaissances et l’expertise antérieures. En conséquence, les banques, leurs employés et leurs clients sont davantage exposés aux erreurs potentielles et aux pertes opérationnelles qui en résultent. Parmi les défis les plus persistants et les plus répandus figurent les cyberattaques, qui vont des violations mineures aux stratagèmes frauduleux internationaux sophistiqués.
Dans le même temps, les premiers cas de violations transfrontalières de la réglementation ont donné lieu à des amendes importantes et à d’autres coûts associés, ce qui a eu un impact significatif sur la confiance des clients et sur la réputation des institutions financières.
La gestion des risques opérationnels reste complexe, en particulier dans un environnement technologique en évolution rapide. En réponse à ces défis, la Finma a révisé sa circulaire sur le risque opérationnel, avec une version mise à jour qui entrera en vigueur en janvier 2024. Cette mise à jour met davantage l’accent sur la protection des données, la cybersécurité, la compétence des collaborateurs dans les nouveaux systèmes technologiques et les aspects organisationnels. résilience. Il souligne également l’importance d’une gestion efficace des risques transfrontaliers.
Même si les clients ont inévitablement été touchés par ces changements réglementaires, ils bénéficient en fin de compte de la protection accrue qu’offrent ces réglementations. Au-delà des profils de performance et de risque, les clients apprécient l’assurance que leurs actifs sont sécurisés, une attente clé à laquelle les intermédiaires financiers doivent répondre.
Le respect continu des normes réglementaires, le développement professionnel régulier et les mises à jour constantes des systèmes sont essentiels pour atténuer efficacement les risques opérationnels et favoriser la confiance.