Migros licencie des femmes enceintes et se justifie

Migros licencie des femmes enceintes et se justifie
Migros licencie des femmes enceintes et se justifie

Migros a pris des dispositions pour licencier les femmes enceintes.Image : Shutterstock/keystone/watson

Le géant orange doit réduire ses coûts et s’est lancé dans d’importantes coupes. Les femmes enceintes et celles en congé maternité sont concernées.

Pascal Michel / ch média

Migros procède à une restructuration radicale. Afin de créer « des processus simplifiés, des structures allégées et des rôles clairs », le nouveau directeur du supermarché Peter Diethelm a supprimé, pour le moment, 150 postes à temps plein. Ce sont principalement les collaborateurs du marketing du site Limmatplatz à Zurich qui sont concernés.

À ces licenciements s’ajoutent une centaine de modifications contractuelles. Cela signifie que les collaborateurs concernés peuvent continuer à travailler pour la filiale des supermarchés Migros, mais dans un nouveau rôle – éventuellement avec un taux d’emploi ou un salaire réduit.

Licenciement après la fin du congé de maternité

Comme nous l’avons appris, les économies touchent également au moins trois salariées qui vont bientôt avoir un enfant et qui sont donc sous la protection de leur statut de maternité, en théorie visiblement. En effet, ils ont été informés mardi qu’ils recevraient leur lettre de licenciement à l’expiration du délai légal. Migros confirme la procédure actuelle :

« En raison de la réduction considérable des effectifs, les femmes enceintes et les femmes en congé de maternité sont malheureusement également concernées. Des périodes de blocage avec protection contre le licenciement leur sont applicables. Toutes les personnes concernées reçoivent également des prestations du plan social.»

Chez les salariés, cette « froideur sociale », commente quelqu’un, suscite l’incompréhension. D’autant que Migros aime aussi se présenter comme un employeur social. Légalement, il est possible de licencier une future maman ou une femme en congé maternité au terme du délai légal de 16 semaines. Migros envoie des licenciements aux femmes après 18 semaines, ajoutant ainsi deux semaines au délai légal. Les femmes concernées reçoivent ensuite leur lettre de licenciement à domicile.

Migros n’est pas le seul employeur à adopter une ligne dure lors des restructurations. Le groupe de télécommunications Sunrise a annoncé au printemps un licenciement collectif d’environ 170 salariés, dont des femmes en congé maternité. Ils avaient été « pré-informés » que leur poste serait supprimé suite à une réorganisation et qu’ils seraient licenciés à l’issue de la période de blocage. Information relayée à l’époque par À l’intérieur de la Paradeplatz.

Des e-mails qui créent de la confusion

Il existe également un mécontentement au siège de Migros quant à la manière dont les licenciements ont été annoncés. Par visioconférence, la direction a expliqué mardi matin au personnel qu’elle informerait les personnes concernées par mail entre 11h et 12h. Ce mail ne précisait toutefois pas s’il s’agissait d’un licenciement ou d’une modification de contrat. Les 150 collaborateurs de Migros n’ont reçu cette information que lors d’un entretien personnel. Dans certains cas, ces discussions n’ont eu lieu que jeudi après-midi.

Ainsi, beaucoup espéraient continuer à travailler pour le détaillant dans un nouveau rôle, mais ont été déçus. « Beaucoup sont dévastés. Certains ont fondu en larmes lorsqu’ils ont reçu leur lettre de licenciement.dit un initié.

Frustration aussi chez Migusto

Le programme culinaire en ligne Migusto est également concerné, comme nous venons de l’apprendre. Celle-ci n’a été lancée qu’en 2017, avec son propre magazine, et était destinée à s’adresser « aux cuisiniers amateurs ambitieux ainsi qu’aux cuisiniers familiaux à petit budget ». La plateforme est désormais confrontée à un avenir incertain. D’après nos informations

, les six auteurs de recettes doivent partir. Interrogé sur l’avenir de Migusto, le porte-parole de Migros, Marcel Schlatter, n’est pas encore en mesure de dire de quoi il s’agit. “Les conversations avec les salariés concernés sont encore partiellement en cours.” Et les nouveaux organigrammes ne sont attendus que dans les prochains jours.

L’actualité en Suisse est ici

(Traduit et adapté par Chiara Lecca)

 
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