Le ministère des Armées a confirmé le 24 octobre 2024 la commande d’un supercalculateur du géant américain Hewlett-Packard, Orange, pour renforcer l’Agence d’intelligence artificielle de défense (AMIAD). Préféré par le groupe français Atos, ce tandem répond aux exigences de performance et de coût du traitement des données militaires sensibles.
Hewlett-Packard et Orange : un tandem gagnant
Le ministère des Armées a signé un contrat avec Hewlett-Packard, associé à Orange, pour doter la France d’un supercalculateur dédié à l’intelligence artificielle militaire. Ce choix répond à des critères stricts de coût et de délai.comme l’expliquait Sébastien Lecornu, ministre des Armées, devant la commission de la Défense, mi-octobre 2024.
Le tandem Hewlett-Packard/Orange a été retenu après une évaluation minutieuse, avec une offre jugée « compétitive et efficace ». Le français Atos n’a pas réussi à rivaliser en termes de prix et de rapidité d’exécution. La réduction de coûts proposée par Hewlett-Packard aurait permis une différence de prix d’environ 15 à 20 %.un critère déterminant pour ce marché évalué à plus de 100 millions d’euros.
Intelligence artificielle : un supercalculateur ultra-sécurisé
Le choix de s’approvisionner auprès d’un groupe américain pourrait paraître contradictoire avec les ambitions de souveraineté technologique de la France. Cependant, selon Lecornu, La souveraineté de l’intelligence artificielle reste limitée par la dépendance aux processeurs GPUprincipalement fourni par des sociétés américaines comme Nvidia. Pour le ministère, l’urgence consiste à disposer rapidement de capacités de calcul, en attendant que des alternatives souveraines émergent.
La configuration de ce supercalculateur intègre des mesures de sécurité de pointe. Il sera hors réseau et entretenu exclusivement par des citoyens français habilités au secret défense.. Cette installation permettra au ministère de traiter de manière indépendante et sécurisée d’importants volumes de données stratégiques, renforçant ainsi l’autonomie de la France dans la gestion de ses informations sensibles. L’appareil est attendu d’ici fin 2025.
Atos, une opportunité de rebondir ?
Mais pas de panique ! Malgré cette défaite, le ministère compte accompagner Atos pour améliorer ses compétences dans les supercalculateurs. Un plan de soutien, des organismes de défense comme la Direction générale de l’armement (DGA), vise à renforcer Atos et préparer le groupe à être compétitif pour le prochain marché attendu d’ici deux à trois ans.
La France envisage d’intégrer progressivement l’IA dans l’ensemble de ses équipements militaires, avec des usages à fort potentiel en matière d’analyse prédictive, de sécurité et de logistique. Grâce à cet investissement, l’AMIAD dispose des ressources nécessaires.
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