Crise et fermetures en cascade dans le secteur de la restauration

Crise et fermetures en cascade dans le secteur de la restauration
Crise et fermetures en cascade dans le secteur de la restauration

Des impôts élevés, des contrôles fiscaux, des amendes excessives, des taxes excessives et des charges sociales lourdes, exacerbées par la crise du Covid-19, ont gravement affecté le secteur de la restauration et des cafés. La multiplication des cafés mobiles intensifie une concurrence déjà rude, selon les professionnels. Cette situation difficile entraîne la fermeture continue des établissements de restauration et des cafés. Rien que dans la région de Casablanca-Settat, environ 8 964 établissements ont fermé leurs portes, entraînant la perte d’environ 53 800 emplois.

L’Association nationale des cafés et restaurants du Maroc (ANPCRM) tire la sonnette d’alarme concernant les fermetures de chaînes affectant le secteur de la restauration et des cafés. Dans la région Casablanca-Settat, environ 8.964 établissements ont déjà cessé leurs activités, entraînant une perte d’environ 53.800 emplois. Une tendance similaire est observée dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès, selon les données de l’ANPCRM. Pour le premier, le nombre d’établissements fermés s’élève à 4.769 unités, dont 874 avant 2023.

L’annulation des pénalités et amendes restantes dues à la CNSS et la renégociation du principal de la dette sur une durée adaptée à la capacité de remboursement des professionnels sont demandées. De même, une contribution de l’État à hauteur de 50% des cotisations est demandée.

La hausse des prix des ingrédients, notamment du café, aggrave la crise du secteur. Le marché de cette matière première connaît une forte hausse des prix, avec une hausse initiale de plus de 30%, selon l’ANPCRM. Cette inflation a poussé certains propriétaires et gérants de cafés à envisager d’augmenter le prix du café, une pratique jugée illégale par le Conseil de la concurrence.

Lire aussi : Détournement de fonds publics : un ancien parlementaire sous le feu des projecteurs de la justice

Face à une crise sans précédent dans le secteur de la restauration au Maroc, un signal d’alarme est lancé. Les chiffres de la conférence régionale de Casablanca indiquent une augmentation exponentielle du nombre de fermetures d’établissements et de licenciements, plongeant le secteur dans une instabilité alarmante.

La Fédération nationale des cafétérias et restaurateurs du Maroc (FNPCRM) présente un bilan inquiétant, avec des chiffres qui attestent de la dégradation rapide de la situation. Une étude de terrain réalisée par la Fédération révèle des fermetures massives d’entreprises, une augmentation exponentielle des licenciements et une instabilité institutionnelle néfaste à la pérennité des établissements.

Lors de la conférence régionale de la Fédération à Casablanca, le nombre de salariés licenciés dans les cafés et restaurants a dépassé les 11.220 en 2023 dans la région Casablanca-Settat. Cette région a enregistré la fermeture de 8.964 cafés en 2023, un chiffre alarmant par rapport aux 1.870 fermetures de 2022. Dans la région Rabat-Salé-Kénitra, le nombre de salariés licenciés dans le secteur en 2023 s’est élevé à 28.614, contre 5.244 en 2022. .

Des impôts élevés, des contrôles fiscaux, des amendes abusives, des frais excessifs et des charges sociales lourdes, ainsi que la crise du Covid-19, ont fortement impacté l’économie marocaine et, par conséquent, le secteur de la restauration et des cafés, avec la prolifération des cafés mobiles qui exacerbent les féroces concurrence, disent les professionnels.

Ces doléances visent à sauver un secteur essentiel de l’économie marocaine et à préserver des emplois menacés. La réunion d’urgence demandée par la Fédération pourrait offrir une plateforme pour discuter des solutions stratégiques pour rétablir l’équilibre perdu dans le secteur et relancer l’activité économique vitale des cafés et restaurants au Maroc.

Selon la FNPCRM, 13 000 cafés et restaurants ont fait faillite en 2023, portant à 16 413 le total des commerces qui ont dû cesser leurs activités depuis la crise du Covid-19. Des milliers de travailleurs se sont retrouvés au chômage. Dans la région Casablanca-Settat, 7 094 unités ont fermé en 2023, entraînant la perte de 42 564 emplois.

Ces fermetures représentent 53 % de toutes les fermetures enregistrées dans la région depuis la pandémie, auxquelles s’ajoutent les 1 870 autres enregistrées fin 2022, qui ont entraîné la perte de 11 220 emplois. Les cafétés et restaurateurs de la région Rabat-Salé-Kénitra ne sont pas épargnés par cette crise. Selon la fédération nationale, près de 5.000 entreprises du secteur ont cessé leurs activités fin 2023, entraînant la perte de 23.382 emplois durant la même période.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les facteurs du Lauragais déposent un préavis de grève à l’approche des élections européennes
NEXT Le salon automobile de Genève sabordé face à la baisse d’intérêt des constructeurs