Une voiture électrique n’utilise pas les mêmes pneus qu’une voiture thermique. Cette étude explique pourquoi

Une voiture électrique n’utilise pas les mêmes pneus qu’une voiture thermique. Cette étude explique pourquoi
Une voiture électrique n’utilise pas les mêmes pneus qu’une voiture thermique. Cette étude explique pourquoi

Les voitures électriques sont connues pour être plus respectueuses de l’environnement. Sauf qu’au-delà de leur production, il y a une pollution supplémentaire, méconnue : ils mangent des pneus.

Une voiture électrique est un ogre en caoutchouc

L’avènement de la voiture électrique promet une révolution dans nos modes de déplacement. Silence, performance et respect de l’environnement sont autant d’arguments qui séduisent un public toujours plus nombreux. Cependant, derrière cette façade d’innovation se cachent des réalités moins roses, notamment concernant l’usure des pneumatiques.
Une étude récente de 1link Service Network, relayée par epyx

lève le voile sur ce phénomène et met en avant une différence significative de longévité entre les pneumatiques des véhicules électriques et ceux de leurs homologues thermiques.

L’étude, basée sur les données collectées auprès des flottes automobiles, révèle que les pneus des voitures électriques affichent une durée de vie réduite d’environ 10 000 km par rapport à celles des véhicules essence ou diesel. Concrètement, un premier changement de pneus est nécessaire en moyenne autour de 28 000 km pour une voiture électrique, contre près de 40 000 km pour une voiture thermique, soit une différence de plus de 30 %. Cette disparité, loin d’être anecdotique, pose la question des coûts réels d’entretien d’un véhicule électrique.

Plusieurs facteurs expliquent cette usure prématurée. Le poids joue tout d’abord un rôle crucial. Les batteries, composant essentiel des voitures électriques, augmentent considérablement la masse du véhicule, exerçant ainsi une pression accrue sur les pneus. Ce phénomène est d’autant plus marqué sur les gros modèles électriques, majoritaires dans les flottes automobiles étudiées. À cela s’ajoute le couple instantané délivré par les moteurs électriques. Cette puissance, immédiatement disponible, sollicite davantage les pneus lors des accélérations et des freinages, contribuant ainsi à leur dégradation plus rapide.

Au-delà de la question de l’usure, la composition des pneus pour véhicules électriques soulève également des questions environnementales. L’utilisation de matériaux spécifiques, parfois plus complexes à recycler, pose le défi de la gestion de fin de vie de ces pneumatiques. Des solutions innovantes sont développées pour favoriser le recyclage et minimiser l’impact environnemental de ces composants.

Il convient également de souligner que la technologie des pneus pour véhicules électriques est en constante évolution. Les fabricants travaillent sans relâche pour développer de nouveaux composés et des structures innovantes afin d’améliorer la résistance à l’usure et d’optimiser les performances. A terme, ces avancées technologiques pourraient contribuer à réduire l’écart de longévité entre les pneus des voitures électriques et ceux des véhicules thermiques.

Faites attention aux coûts des pneus

Par ailleurs, l’étude met en avant un autre aspect financier important : le coût du remplacement des pneus. En moyenne, changer les pneus d’une voiture électrique coûte environ 240 euros, contre 150 euros pour une voiture thermique. Cette différence de prix s’explique par les spécificités des pneus conçus pour les véhicules électriques. Ces derniers sont généralement plus larges, renforcés et composés de caoutchoucs spécifiques pour supporter le poids et le couple importants. Ils intègrent également des technologies visant à réduire la résistance au roulement, optimisant ainsi l’autonomie du véhicule. Autant de caractéristiques qui impactent directement le prix final.

Il est cependant important de nuancer ces conclusions. L’étude s’intéresse aux données des flottes automobiles dont l’usage diffère sensiblement de celui des particuliers. Les véhicules des flottes sont souvent soumis à des conditions d’utilisation plus intensives, avec des kilométrages élevés et des trajets répétés. De plus, le style de conduite des conducteurs professionnels peut également influencer l’usure des pneus. Il est donc probable que la durée de vie des pneus d’une voiture électrique utilisée par un particulier soit supérieure aux chiffres avancés par l’étude.

En attendant, il est essentiel que les propriétaires de voitures électriques conduisent en douceur et effectuent un entretien régulier des pneus, notamment en vérifiant la pression des pneus. Ces mesures simples permettent de prolonger la durée de vie des pneus et de limiter les coûts d’entretien.

L’étude 1link Service Network met en lumière un aspect souvent négligé de la transition vers la mobilité électrique : l’impact sur les pneus. Si le coût global d’entretien d’une voiture électrique reste inférieur à celui d’une voiture thermique, la question de l’usure des pneumatiques mérite une attention particulière. L’évolution des technologies et l’adaptation des comportements de conduite contribueront sans aucun doute à atténuer ce désavantage dans les années à venir. En attendant, la transparence sur ces aspects moins glorieux de la voiture électrique est essentielle pour informer les consommateurs et accompagner la transition vers une mobilité plus durable.

 
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