La Belgique peut-elle atteindre l’indépendance énergétique dans les années à venir ? « Il existe une nouvelle technologie révolutionnaire »

La Belgique peut-elle atteindre l’indépendance énergétique dans les années à venir ? « Il existe une nouvelle technologie révolutionnaire »
La Belgique peut-elle atteindre l’indépendance énergétique dans les années à venir ? « Il existe une nouvelle technologie révolutionnaire »

Voilà donc notre pays dépendant des grands producteurs mondiaux de gaz ou de pétrole, comme cela a toujours été le cas. Mais comme de nouvelles technologies naissent chaque jour, on n’est jamais à l’abri d’une (bonne) surprise. Les membres du collectif REHS (Renewable Energy in the High Seas) ont travaillé sur la question et ont signé carte blanche pour ouvrir la porte à de nouvelles possibilités.

Parmi les signataires, on retrouve Damien Ernst. Il nous en dit plus sur ce qui pourrait changer le marché belge. “Nous sommes partis du principe que le potentiel éolien est assez faible dans les eaux belges. Même avec les grands projets en cours, nous n’atteindrons que 15 à 20% de l’approvisionnement nécessaire en Belgique. En mer ou ailleurs, les surfaces manquent pour capter les énergies renouvelablesil dit. C’est donc en haute mer, dans les eaux internationales, que des possibilités existent.»

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Mais comment ? “Il existe une nouvelle technologie révolutionnaire qui pourrait permettre à la Belgique d’atteindre son indépendance électriqueil dit. Nous sommes au stade embryonnaire, mais un mouvement se crée qui vise à collecter de l’énergie renouvelable dans les eaux internationales. Pour caricaturer, on peut imaginer un système similaire à la pêche. Des bateaux partent pêcher dans les eaux internationales pour ramener du poisson en Belgique. Dans le cas qui nous concerne, on verrait des plates-formes flottantes ou des bateaux équipés d’éoliennes, reliées à une batterie. Un autre bateau viendrait récupérer l’énergie collectée pour la ramener sur la terre ferme.»

Bien entendu, ce n’est pas demain que le projet pourrait voir le jour étant donné les accords internationaux qui seraient nécessaires à une telle pratique. “Nous utilisons encore une technologie très jeune, mais c’est la seule qui permettrait d’avoir des énergies renouvelables de manière indépendante en Belgique. C’est de l’électricité que vous n’obtiendriez pas dans un autre pays. Il est également moins cher à installer que l’énergie éolienne offshore puisque le système est mobile.», insiste Damien Ernst.

C’est aussi l’occasion de se pencher sur la situation énergétique en Belgique. “Nous continuons à voir l’énergie éolienne et le photovoltaïque se développer ici, mais nous sommes confrontés à des problèmes différents. Pour l’éolien, les projets ont du mal à s’implanter car personne n’en veut au bout de son jardin. À cela s’ajoute un manque d’espace pour les parcs photovoltaïques. Au total, nous ne pourrons répondre qu’au maximum à 20 à 25 % de nos besoins. C’est pourquoi vous devez être créatif.»

Et le nucléaire ? “Il y a une piste à explorer avec les usines SMR qui sont plus faciles à intégrer dans le tissu industriel et donc on pourrait récupérer la chaleur de production. Grâce aux réacteurs classiques, seulement 33 % de la chaleur produite lors de la fusion est récupérée. Le SMR peut mieux utiliser cette chaleur et donc réduire le coût de l’énergie nucléaire.», conclut-il.

 
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