“Avec 1 400 euros mensuels d’allocations, ce n’est pas suffisant” (vidéo)

“Avec 1 400 euros mensuels d’allocations, ce n’est pas suffisant” (vidéo)
“Avec 1 400 euros mensuels d’allocations, ce n’est pas suffisant” (vidéo)

Il y a un an, José (pseudonyme), au chômage depuis 14 ans, nous rencontrait pour discuter de sa situation. Nous l’avons revu mais de son côté, rien ne semble avoir évolué.

Malgré quelques entretiens réalisés ces derniers mois, rien n’a débouché sur un emploi pour ce comptable de formation. Qui croit que le système belge n’aide pas suffisamment les citoyens qui bénéficient des allocations de chômage. « Les entretiens se faisaient par téléphone et à chaque fois c’était la même réponse. Soit je ne suis pas tout à fait d’accord avec la description de l’offre, soit quand je dis que je dépends des transports en commun, ça ne marche pas et ça bloque l’employeur.

Après 14 ans de chômage, José, célibataire, touche 1 409 euros par mois. « Ce n’est pas suffisant. Avant, cela variait entre 1 250 et 1 300 et heureusement j’ai été indexé plusieurs fois. Quand je vois le prix du loyer aujourd’hui et les charges, que veux-tu faire ? », s’étonne-t-il.

“Ça me fait peur”

Le MR et les Engagés ont présenté jeudi leur accord de gouvernement au niveau wallon. Si la Wallonie n’a pas la compétence pour modifier la durée des allocations de chômage et la réduire à deux ans, comme le souhaitent le MR et Les Engagés, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot plaideront en ce sens au niveau fédéral.

José ne montre pas la voie. « Oui, ça me fait peur. La Belgique n’aide pas suffisamment les demandeurs d’emploi aujourd’hui et ne fait pas ce qu’elle devrait faire. Si nous voulons limiter les allocations de chômage, nous avons besoin d’une véritable réforme du marché du travail, sinon cela ne sert à rien. Vous avez des formations censées former à des métiers en pénurie mais malgré cela, vous êtes inadaptés sur le marché du travail. La formation et l’éducation doivent être aussi proches que possible de la demande des employeurs. Et que le Forem devienne un véritable organisme d’investissement.

« Derrière, ils ne savent rien faire si les employeurs ne donnent pas suite »

Là encore, l’accord gouvernemental au niveau wallon est clair. Le rôle (et le budget) du Forem devrait être revu pour être orienté vers l’emploi : le demandeur d’emploi sera vu dans le mois qui suit son inscription, avec un plan personnalisé (formation, offres d’emploi, stage) adapté proposé dans un délai de quatre mois.

José connaît le Forem. « Tous les deux ou trois mois, on me questionne sur ma recherche d’emploi en me convoquant. Ils voient que je suis en règle et que je suis la procédure mais derrière eux ils ne savent rien faire si les employeurs ne donnent pas suite. On nous dit : on ne peut pas refuser un emploi convenable. Mais on ne m’a jamais proposé de telles offres d’emploi… Et puis j’ai 57 ans. Plus vous restez au chômage longtemps, moins l’employeur est susceptible de vous embaucher. J’ai toujours de la motivation lors des entretiens. C’est l’employeur qui ne me donne aucun suivi ! « .

 
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