50 tonnes par an d’oxyde d’éthylène rejetées dans l’air, que fait l’État ?

Publié le 12 octobre 2024 par Jean-Marc Astorgue

Dans l’affaire Tetra-Médical, suite à la réunion du comité de suivi du 10 septembre, réunissant la municipalité, les Services de l’Etat, la médecine du travail, des ex-salariés, il ressort que :« Les anciens salariés, accompagnés du cabinet d’avocats TTLA, ont déposé des demandes de reconnaissance comme maladie professionnelle non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour leurs enfants, suite à la prise de conscience de l’impact de l’exposition à l’oxyde d’éthylène des « parents » sur la santé des enfants.

Tetra-Médical: environmental pollution

Mais le coup de foudre est venu des discussions entre le comité de défense des riverains présents à cette réunion et les services de l’État concernant la pollution de l’environnement et la sécurisation permanente du site de l’ancien laboratoire Tétra-Médical. .

« 50 tonnes d’oxyde d’éthylène rejetées dans l’air par an »

Selon le communiqué de presse :« Deux questions restaient sans réponse : la mesure des pollutions passées (les témoignages recueillis par les riverains lors de leur séjour font état de 50 tonnes de rejets d’oxyde d’éthylène par an pendant 25 ans) et l’évaluation d’une « éventuelle pollution résiduelle ».

Concernant la réglementation concernant l’oxyde d’éthylène, le communiqué précise :« Annie Thébaud-Mony, chercheuse INSERM et présidente de l’association Henri Pézerat, a présenté une synthèse des connaissances scientifiques. A partir de témoignages recueillis auprès d’anciens salariés, elle a fait le point sur leurs conditions de contamination lors de l’activité, mais aussi sur les problèmes de santé portés à sa connaissance par les personnes concernées. Elle a ensuite présenté le projet de suivi post-professionnel et post-exposition en cours d’élaboration. Ce suivi doit être ouvert à tous, salariés directs, mais aussi intérimaires, sous-traitants, stagiaires.

Les anciens salariés présents ont témoigné individuellement sur leurs conditions de travail et les conséquences sur leur santé et celle de leurs enfants. Victimes de cet empoisonnement collectif, ils ont réaffirmé leurs attentes quant aux poursuites judiciaires en cours, mais aussi à la mise en place d’un suivi médical pour tous. Car l’exposition au gaz oxyde d’éthylène a malheureusement affecté bien au-delà de quelques postes de travail.

« Gaz : demi-vie moyenne de 220 jours »

Mais le plus inquiétant c’est qu’on apprend toujours dans ce communiqué« que la phase de ‘désorption’ au cours de laquelle l’oxyde d’éthylène gazeux s’échappe des objets stérilisés s’est déroulée non pas dans une salle étanche mais dans l’ensemble des installations du laboratoire et, également, dans l’entreprise voisine Via Logistique. Or, la persistance du gaz dans l’air est très tenace : la demi-vie est en moyenne de 220 jours. »

« Une catastrophe sanitaire »

Et pour conclure :« Face à ce que l’on peut qualifier de catastrophe sanitaire, la mobilisation se poursuit autour de trois revendications : un suivi médical post-exposition et post-professionnel doit être mis en place au plus vite, un tableau spécifique des maladies professionnelles doit être créé, prenant en compte toutes les pathologies. induites par l’oxyde d’éthylène, y compris celles concernant les enfants, dans la continuité de l’interdiction de son utilisation comme pesticide, l’oxyde d’éthylène dans les activités de stérilisation doit impérativement être interdit.

 
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