MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les banques centrales et les consommateurs américains en vedette sur les marchés

MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les banques centrales et les consommateurs américains en vedette sur les marchés
MISE À JOUR HEBDOMADAIRE – Les banques centrales et les consommateurs américains en vedette sur les marchés

LONDRES, 6 mai (Reuters) – Les banques centrales d’Australie, de Grande-Bretagne et de Suède se réuniront la semaine prochaine pour évaluer la marge de manœuvre dont dispose la Réserve fédérale américaine (Fed) pour réduire les taux directeurs cette année.

Aperçu des perspectives du marché dans les prochains jours :

1/ QUESTIONNER LE SCÉNARIO « GOLDILLOCKS » ?

Les consommateurs américains seront au centre de toutes les attentions vendredi prochain avec la publication de la première estimation du moral des ménages pour le mois de mai calculée par l’université du Michigan.

Cet indicateur donnera un aperçu de leurs attentes en matière d’inflation et des perspectives économiques, alors que la récente persistance des pressions inflationnistes commence à jeter le doute sur le récit d’une croissance résiliente et d’une baisse des prix à la consommation. Ce scénario dit « Boucle d’or » a jusqu’à présent soutenu les marchés boursiers.

Un signe que la hausse des prix ébranle la confiance des consommateurs pourrait encourager la Fed à maintenir ses taux élevés, ce qui exercerait une pression supplémentaire sur les actions et les obligations.

La Fed a déploré mercredi, à l’issue de sa réunion de politique monétaire, une réduction trop lente de l’inflation, tout en laissant la porte ouverte à des baisses de taux cette année.

Les économistes interrogés par Reuters s’attendent à ce que l’indice de confiance des consommateurs augmente à 77,9 contre 77,2 en avril.

2/ HORS MARCHÉ AMÉRICAIN

Face aux incertitudes liées aux doutes sur une baisse des taux de la Fed cette année, les investisseurs cherchent à se diversifier pour se protéger des turbulences des marchés américains.

L’un des indices phares de Wall Street, le S&P 500, a chuté de plus de 4 % en avril, tandis que les bons du Trésor ont affiché le mois dernier leur pire performance mensuelle depuis septembre.

Dans ce contexte, les regards se tournent vers l’Europe, notamment en Grande-Bretagne, où l’indice FTSE 100 de Londres est considéré comme une valeur refuge par rapport au S&P 500 dominé par les valeurs technologiques.

Le FTSE 100, riche en secteurs dits « value », c’est-à-dire sous-évalués, comme le pétrole et les mines, est actuellement proche de ses plus hauts historiques.

Mais il est difficile de protéger un portefeuille des fluctuations de Wall Street. La banque d’investissement Baird estime que le taux de corrélation à long terme entre le Stoxx 600 européen et le S&P 500 est proche de 90 %. Barclays calcule qu’une hausse d’un point de pourcentage des rendements du Trésor américain entraîne généralement une hausse de 56 points de base des rendements mondiaux.

3/ PATIENCE EN VUE

La Banque d’Angleterre (BoE) doit publier jeudi sa décision de politique monétaire et ses nouvelles prévisions économiques trimestrielles.

Alors qu’au début de l’année, les membres de son Comité de politique monétaire (MPC) discutaient ouvertement de la possibilité d’une baisse des taux, les données réelles et les enquêtes de conjoncture dressent un tableau plutôt mitigé des pressions sur les prix dans l’économie britannique, une situation similaire à qu’aux Etats-Unis.

De plus en plus d’investisseurs parient que la BoE pourrait devoir attendre septembre avant une première baisse de ses taux directeurs, compte tenu de l’absence de nouvelles données attendues d’ici jeudi prochain.

Les chiffres mensuels du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni seront publiés le 10 mai.

Ailleurs en Europe, après la Banque nationale suisse (BNS), la Suède est considérée comme le deuxième grand pays susceptible de commencer à réduire ses taux après la réunion de la Riksbank du 8 mai, l’inflation diminuant plus rapidement que prévu.

La banque centrale norvégienne a opté ce vendredi pour le statu quo et pourrait prolonger sa politique restrictive.

4/ SURPRISES D’INFLATION AUSTRALIENNE

La Banque de réserve d’Australie (RBA) se réunit le 7 mai et le moment est particulièrement bien choisi puisque l’inflation au premier trimestre a été plus élevée que prévu.

Aucun changement de politique n’est attendu, mais les marchés suivront de près les commentaires de la gouverneure Michelle Bullock.

Alors que l’inflation est passée à 1% au premier trimestre contre 0,8% attendu, les marchés ont révisé à la baisse la probabilité que la RBA relève à nouveau ses taux. Certains observateurs notent cependant que cette révision coïncide également avec une baisse inattendue des ventes au détail en Australie en mars.

(Écrit par Rae Wee à Singapour, Ira Iosebashvili à New York, Andy Bruce à Manchester, Naomi Rovnick et Marc Jones à Londres ; graphiques de Pasit Kongkunakornkul, Kripa Jayaram, Prinz Magtulis et Marc Jones ; compilé par Dhara Ranasinghe ; version française Claude Chendjou , édité par Blandine Hénault)

 
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