les demandes du secteur privé mettent la pression sur le réseau public, déplorent les technologues

les demandes du secteur privé mettent la pression sur le réseau public, déplorent les technologues
les demandes du secteur privé mettent la pression sur le réseau public, déplorent les technologues

Les analyses d’échantillons du secteur privé dans les laboratoires publics mettent sous pression le réseau, ce qui entraînerait des débordements, déplorent les technologues médicaux.

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En avril dernier, des médecins spécialistes ont lancé un cri du cœur pour déplorer plusieurs défaillances des laboratoires OPTILAB, comme des pertes d’échantillons et des résultats communiqués aux mauvais médecins, ce qui mettrait en danger la santé de leurs patients.

Ces 17 laboratoires publics réalisent des tests non urgents et spécialisés pour les hôpitaux de la province, mais aussi pour les cliniques privées.

Selon les technologues qui y travaillent, les échantillons envoyés du secteur privé ajoutent de la pression sur le personnel et surchargent le réseau.

«Ça ne va pas très bien», affirme la technologue Anne Beaupré. Il y a une grande pénurie de personnel. Il y a beaucoup de surcharge et beaucoup de paperasse. Cela conduit à beaucoup d’excès.

Les montants des services fournis par les hôpitaux en dehors des secteurs privé et public ont explosé depuis 2016, passant de 3 millions de dollars à 6 millions de dollars cette année.

Au Centre hospitalier universitaire Laval, notamment, le montant est passé de 300 000 $ à 2,5 millions de dollars en huit ans.

Le directeur clinico-administratif du pôle OPTILAB Montréal-CHUM, Bruno Lamontagne, estime que malgré certains quarts de travail « plus difficiles », le personnel est suffisant.

« Nous parvenons à fournir les analyses demandées par les clients », affirme-t-il.

Les technologues n’ont pas la même perception.

«Nos technologues médicaux n’ont pas le temps et sont surchargés donc les analyses s’entassent dans les couloirs», explique la représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) Nathalie Chalifoux.

À l’hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, des glacières de spécimens ont été laissées dans les couloirs lors de la visite de TVA Nouvelles la semaine dernière.

Des corrections ont depuis été apportées par le CHUM, qui soutient que le secteur privé n’ajoute pas de pression sur les analyses.

Le directeur médical OPTILAB du Centre universitaire de santé McGill, Alan Spartaz, a affirmé lors d’une conférence en mai que le secteur privé faisait pression sur ses laboratoires.

“Il y a 300 cliniques privées qui envoient des échantillons à ce cluster”, a-t-il déclaré. Les systèmes ne fonctionnent pas. Il faut absolument réfléchir à la façon dont nous pouvons gérer les échantillons provenant des GMF et des cliniques privées extérieures aux hôpitaux.

De son côté, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, estime qu’il s’agit d’un « bon exemple » de la nécessité pour Santé Québec de gérer ce type d’opération.

« On comprend que certains tests très spécialisés doivent être analysés par Optilab, notamment pour détecter le VIH, mais les lignes directrices sont très claires : les tests réalisés par le secteur privé ne doivent en aucun cas être priorisés au détriment des tests du réseau public » , peut – lit-on dans un communiqué transmis à TVA Nouvelles.

“C’est l’urgence du test qui dicte sa priorisation, et non son origine”, ajoute-t-on. Cette directive doit être respectée. Cette situation n’est pas digne du service que devraient recevoir les patients.

Les 17 laboratoires d’OPTILAB réalisent 38 millions d’analyses chaque année.

With information from Alain Laforest/TVA Nouvelles

 
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