Après trois jours de grève dans plusieurs ports de la côte est des Etats-Unis, faisant planer des menaces de pénurie et de hausse des prix, les dockers américains vont rapidement reprendre le travail grâce à la signature d’un accord jeudi 3 octobre.
Le syndicat des débardeurs (ILA) et l’Alliance maritime des États-Unis (USMX), qui représentent leurs employeurs, « sont parvenus à un accord de principe sur les salaires et ont convenu de prolonger le contrat-cadre jusqu’au 15 janvier 2025 afin de revenir à la table des négociations pour négocier toutes les autres questions en suspens »a indiqué un communiqué de presse commun.
Donc, « désormais, toutes les actions en cours cesseront et tous les postes couverts par le contrat-cadre reprendront »c’est précisé. Les deux parties devront donc se revoir pour discuter d’ici janvier.
Le communiqué ne donne pas de précisions sur les modalités de l’accord salarial. Mais, selon le Journal de Wall Streetl qui cite des personnes proches du dossier, les employeurs ont proposé une augmentation de salaire de 62 % sur six ans.
L’accord ne concerne en réalité que 25 000 syndiqués travaillant dans les terminaux d’import/export de conteneurs et de véhicules de quatorze grands ports (dont Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa, Houston).
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Joe Biden salue l’accord
Le président américain Joe Biden s’est félicité de cet accord qui permettra de « rouvrir les ports de la côte Est et du Golfe »et qui «représente une avancée cruciale vers un contrat solide».
« Je tiens à remercier les travailleurs syndiqués, les transporteurs et les opérateurs portuaires qui agissent avec patriotisme pour rouvrir nos ports et assurer la disponibilité des fournitures essentielles au redressement et à la reconstruction après l’ouragan Hélène. »il a ajouté. Joe Biden a refusé d’intervenir, et le porte-parole de la Maison Blanche a jugé que« Il est temps pour l’USMX de négocier un accord équitable avec les dockers qui reflète leur importante contribution à notre reprise économique ».
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L’ancien président Donald Trump, qui brigue un nouveau mandat, a estimé à Milwaukee que Joe Biden “Il aurait fallu trouver un accord entre eux” et a noté que les dockers représentaient « la force vit » du pays.
Quelque 45.000 membres du syndicat des dockers (ILA) sont en grève depuis mardi dans trente-six ports de l’Alliance maritime des États-Unis (USMX) sur la côte Est et dans le golfe du Mexique, faute d’accord sur un nouveau six. année d’accord social. Cela représente en moyenne plus de 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) de valeur commerciale par jour, selon plusieurs sources.
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Les transporteurs, contraints de réacheminer leurs bateaux, avaient prévu d’appliquer des surtaxes : 1 000 dollars supplémentaires par conteneur pour l’armateur allemand Hapag-Lloyd, entre 800 et 1 500 dollars pour son concurrent français CMA CGM, selon la plateforme logistique allemande Container xChange. Et jusqu’à 3 780 dollars pour le géant danois Maersk, selon les analystes de TD Cowen. Et, dans le même temps, les prix ont augmenté vers les destinations où il n’y avait pas de grève.
Joe Biden a prévenu mardi que son administration surveillerait « toute activité de hausse des prix qui profiterait aux armateurs étrangers, y compris ceux qui siègent au conseil d’administration de l’USMX ».
Selon Oxford Economics, chaque semaine de grève aurait réduit le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars et, par conséquent, jusqu’à 105 000 personnes auraient pu perdre leur emploi.
Des résultats économiques qui ont bondi pour les transporteurs
Le ministre des Transports, Pete Buttigieg, a exhorté mercredi les deux parties à trouver un accord et à rouvrir les ports bloqués aux Etats-Unis, estimant que leurs positions n’étaient pas adaptées. «pas si éloigné économiquement»et soulignant qu’il y avait beaucoup à faire après le passage dévastateur de l’ouragan Hélène dans le sud du pays.
Il a également indiqué que les transporteurs maritimes ont vu leurs résultats bondir d’environ 350% en dix ans alors que les salaires des dockers n’ont augmenté que de 15% sur la même période.
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Les discussions, entamées en mai, ont été suspendues pendant plusieurs semaines puis réactivées quelques heures avant l’expiration du précédent contrat lundi soir. L’Alliance avait relevé son offre, proposant notamment une augmentation salariale de 50 % sur la durée de l’accord, mais qui avait été rejetée par le syndicat. Il réclamait initialement 77%, selon les médias américains, et réclame notamment davantage de protections contre les pertes d’emplois liées à l’automatisation.